;-) clin d'oeil en rébus aux anciens apothicaires
A la manière d'un Mémento, ce Blog rassemble pour mon usage personnel, des Informations, des Liens, des Actualités, des Rappels réglementaires et des Remarques personnelles. Mais comme cet ensemble didactique rapide peut aussi être utile à d'autres pharmaciens d'officine, je le laisse en ligne afin qu'il soit consultable. Et je remercie dès maintenant les éventuels lecteurs qui laisseront des commentaires et leurs remarques pour me permettre de faire les mises à jour nécessaires, les améliorations et les corrections souhaitables.

jeudi, janvier 28, 2010

Anticipation ≠ Précaution ≠ Démesure

J'ai bien aimé les termes choisis qui accompagnaient les voeux de Bruno Schmitt, président du Conseil départemental de l'Ordre des chirurgiens dentistes de Haute-Savoie (du 15 janvier 2010 ).
"...
S'il est un principe bien français, c'est bien le principe de précaution qui devient de plus en plus envahissant.
Né à partir de la notion de protection dans le domaine de l'environnement (loi Barnier 1995), inscrit dans la charte de l'environnement en février 2005; ce principe prend de plus en plus de poids dans le domaine de la santé. Dans ce dernier domaine, le Conseil d'Etat parle même « d'obligation de précaution ».
Le principe de précaution avait pour but de diminuer les risques et de rassurer l'opinion.
Ce but est-il atteint? Au contraire, il a accentué et accentue encore les peurs relayées par les Médias, en donnant primat aux émotions sur la rationalité.
Plus, ce principe qui tend à nous submerger d'obligations a pour conséquence une déliquescence accélérée du principe juridique de responsabilité individuelle. Toute personne qui a mal évalué les risques de ses actions doit compenser les dommages que celles-ci auront pu causer.
Ce dernier principe est l'un des instruments principaux de notre Code de déontologie.
Il serait bon que nos hommes politiques préfèrent le terme de principe d'anticipation, plutôt que celui de précaution, qui exprimerait la volonté de maîtriser l'avenir, plutôt que celle de n'y entrer qu'à reculons et d'entraîner pessimisme et inaction.
..."
Entre ne rien anticiper et démesure,
la réflexion contradictoire sur l'évaluation des risques,
permet la précaution.
-/-
Et sur un autre sujet et dans le même domaine, a posteriori on a le sentiment que l'Organisation mondiale de la santé (O.M.S.) a surestimé un peu trop le risque représenté par la grippe A(H1N1) en déclarant en juin 2009 l'état de pandémie. Anticiper n'était pas facile, et je n'ai pas envie de jeter la première pierre. Je me suis fait vacciner et ne le regrette pas. De toute façon, la prochaine vaccination saisonnière intégrera la souche A(H1N1).
La pression de l'industrie pharmaceutique intervient maintenant dans le débat, l'agence onusienne a été auditionnée de façon publique, mardi 26 janvier, par l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE)! J'espère qu'ils pourront s'assurer que les experts qui siègent dans des comités de santé publique nationaux ou internationaux, ont pu garder leur indépendance d'esprit alors que leurs recherches étaient financées par des laboratoires pharmaceutiques privés. Les liens de collaboration qui ont dû être déclarés de façon exhaustive, doivent être contrôlés pour que les affirmations du quotidien Le Parisien, " les liens d'intérêt entre six experts de l'O.M.S. et des firmes pharmaceutiques sont avérés" soient contredites.
Une enquête doit être ouverte, pour que nous, citoyens d'Europe et d'ailleurs, puissions être assurés du bon fonctionnement et de l'indépendance de l'O.M.S. ... l'Agence européenne pour l'évaluation des médicaments (EMEA) et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) devraient entrer en jeu!

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