;-) clin d'oeil en rébus aux anciens apothicaires
A la manière d'un Mémento, ce Blog rassemble pour mon usage personnel, des Informations, des Liens, des Actualités, des Rappels réglementaires et des Remarques personnelles. Mais comme cet ensemble didactique rapide peut aussi être utile à d'autres pharmaciens d'officine, je le laisse en ligne afin qu'il soit consultable. Et je remercie dès maintenant les éventuels lecteurs qui laisseront des commentaires et leurs remarques pour me permettre de faire les mises à jour nécessaires, les améliorations et les corrections souhaitables.

mardi, mai 15, 2012

Avatars chinois

Source : Harold Thibault © Le Monde
16.05.2012
En Chine, la qualité des médicaments pâtit de la baisse imposée de leurs prix. La politique d'accès pour tous aux soins de base se heurte au désengagement financier de l'Etat.
Les efforts du gouvernement chinois visant à rendre universel l'accès aux médicaments les plus essentiels pèsent sur la qualité des produits pharmaceutiques. Pékin a publié, en 2009, une liste de 307 médicaments devant être disponibles pour l'ensemble de la population. Ils sont vendus à prix cassés dans tous les hôpitaux du pays. Mais ces médicaments sont achetés par les autorités provinciales selon un processus d'enchères " au moins onéreux " qui pousse l'industrie à tailler dans ses coûts de production. Au détriment du facteur qualitatif, comme l'a reconnu en février le ministre de la santé qui déclarait : " Le prix n'est plus le problème central, c'est la qualité. " La critique de ce système restait théorique, jusqu'à un nouveau scandale, qui une fois de plus a mis en lumière les limites des contrôles sanitaires chinois. La télévision étatique CCTV révélait, le 15 avril, que treize types de gélules couramment prescrites avaient été produites, dans la province côtière du Zhejiang, à base d'une gélatine contenant une quantité de chrome supérieure aux niveaux admis. La police chinoise a annoncé, après la diffusion de ce reportage, avoir confisqué 77 millions de gélules, fait fermer 80 lignes de production illégales et arrêté neuf suspects. L'enquête n'a pas empêché que soit retrouvé un stock de gélules jetées dans un caniveau à Zhengzhou, une ville du centre, où 300 mètres d'égouts ont été pollués. Ce qui laisse penser que le problème pourrait être plus étendu et moins sous contrôle qu'annoncé. Dans le même temps, un employé de Xueyang, une fabrique de gélatines industrielles, a été arrêté dans une troisième province, le Hebei, pour avoir mis le feu à l'usine afin de détruire des preuves sur ordre d'un proche du patron, selon l'agence de presse étatique Xinhua. L'affaire devrait pousser le gouvernement à évaluer les lacunes du système. En février, le ministre de la santé, Chen Zhu, a promis d'élargir sous peu à 800 produits, allant jusqu'aux traitements contre la leucémie, la liste des médicaments accessibles pour tous. Plus de trois décennies de réformes économiques ont vu les prix des traitements grimper en flèche pour les patients chinois. Et le désengagement de l'Etat contraint les hôpitaux à se financer sur la vente des médicaments. Si bien que le coût de la santé est devenu une source de mécontentement populaire. Pour y remédier, Pékin promet un accès universel aux soins de base aux plus de 1,3 milliard de citoyens que compte le pays. Le premier ministre, Wen Jiabao, a annoncé, début mars, que la couverture santé de base, qui concerne 832 millions de personnes, sera élargie en 2012 à 240 yuans (29 euros) par habitant et par an, contre 200 yuans (24 euros) en 2011. La pharmacopée des 307 médicaments indispensables participe de cette promesse de soins pour tous. Ils traitent les maux les plus répandus - des simples rhume ou fièvre jusqu'au diabète - et doivent être disponibles dans les grands hôpitaux provinciaux comme dans les dispensaires de quartier, avec interdiction pour ceux-ci de s'octroyer une marge. L'essentiel de leur coût est pris en charge par l'Etat. Avant même qu'il soit étendu, l'industrie pharmaceutique est mécontente de ce système. Car pour pouvoir se procurer les médicaments sans grever leurs budgets, les provinces rognent sur les coûts d'achat. Les autorités provinciales achètent elles-mêmes les produits avant de redistribuer aux hôpitaux et sélectionnent leurs fournisseurs par des appels d'offres au moins exigeant sur le prix. " Le nombre de personnes couvertes s'étend rapidement... tout comme le fardeau qui pèse sur le gouvernement ", constate Mandy Chui, analyste à la société d'études et de conseil, IMS Health. De fait, les prix des 307 médicaments ont chuté de 30 % à 35 % depuis la publication de leur liste, selon le gouvernement. Une province rurale, l'Anhui, s'est même vantée d'avoir réduit le coût de certaines molécules de 90 % grâce à un système d'appels d'offres mettant les producteurs à genoux. En retour, Liu Gexin, patron de Kelun, un groupe pharmaceutique chinois, s'est plaint de prix d'achat publics inférieurs aux coûts additionnés des matières premières et de l'emballage. Et de citer l'exemple du Fufang Danshen, un remède de médecine traditionnelle contre les angines que les autorités de la province de l'Anhui achètent 0,95 yuan (0,11 euro) alors que le prix de marché, au niveau national, est de 5,6 yuans (0,66 euro). Selon Jason Mann, analyste à la banque Barclays, les producteurs chinois de médicaments ont été contraints de réduire leurs marges de 40 % depuis 2009. Beaucoup estiment qu'une sélection focalisée d'abord sur le coût écarte les grands fabricants chinois et les multinationales, au détriment de la qualité qu'ils incarnent dans un pays connu pour les problèmes de contrefaçon, y compris dans ce secteur. " Est-ce que les soins de base seront un marché où les multinationales pourront être compétitives, avec des produits de qualité ? ", s'interroge Michel Vounatsos, président des laboratoires Merck en Chine. Ces interrogations sur la qualité pourraient inciter Pékin à revoir sa copie avant d'élargir ce système. " Un médicament, dit Mandy Chui, a toujours un coût, qu'il n'est pas possible de baisser en deçà d'une limite. " 

jeudi, mai 03, 2012

ANSM

L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) succède à l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) depuis le 1er mai (J.O. du 29 avril 2012).