;-) clin d'oeil en rébus aux anciens apothicaires
A la manière d'un Mémento, ce Blog rassemble pour mon usage personnel, des Informations, des Liens, des Actualités, des Rappels réglementaires et des Remarques personnelles. Mais comme cet ensemble didactique rapide peut aussi être utile à d'autres pharmaciens d'officine, je le laisse en ligne afin qu'il soit consultable. Et je remercie dès maintenant les éventuels lecteurs qui laisseront des commentaires et leurs remarques pour me permettre de faire les mises à jour nécessaires, les améliorations et les corrections souhaitables.

mercredi, novembre 10, 2010

Prise en charge de la toux chez le nourrisson

Point d’information AFFSAPS du 28/10/2010
L’Afssaps a mené une réévaluation des médicaments destinés à traiter la toux chez l’enfant de moins de deux ans. ...
Réévaluation des médicaments contre la toux chez le nourrisson
Mucolytiques, mucofluidifiants et l’Hélicidine®

La réévaluation de l’ensemble des médicaments indiqués dans la prise en charge de la toux chez le nourrisson (enfant de moins de 2 ans) a débuté en 2009 avec une enquête de pharmacovigilance axée sur l’examen des effets indésirables associés aux médicaments mucolytiques, mucofluidifiants et à l’Hélicidine®. Les conclusions de cette enquête ont conduit l’Afssaps à contre-indiquer en avril 2010 ces médicaments en raison des effets observés chez le nourrisson. Sur 70 cas rapportés de complications respiratoires liées à une aggravation de l'encombrement bronchique, plus de la moitié sont survenus chez des nourrissons de moins de 1 an, en raison de leur faible capacité à tousser pour éliminer les sécrétions produites.

Antihistaminiques

La réévaluation de la balance bénéfice/risque des autres médicaments de prise en charge de la toux et des troubles de la sécrétion bronchique chez le nourrisson, a été conduite en 2010. Elle concerne en particulier les antitussifs antihistaminiques H1 de première génération qui ont pour effet de bloquer le réflexe de toux.
Compte tenu des données évaluées tant au plan de l’efficacité qu’au plan de la pharmacovigilance, la Commission d’Autorisation de Mise sur le Marché a estimé que le rapport bénéfice/risque de ces médicaments était défavorable chez le nourrisson. En effet, le bénéfice attendu de ces spécialités ne permet pas de contrebalancer les risques. De plus, ces médicaments ont été associés dans certains cas à des complications neuropsychiatriques (ex : convulsions) ou à des dépressions respiratoires lors de leur utilisation chez les enfants. Il existe en particulier, un risque de potentialisation de l’effet sédatif chez le nourrisson, qui pourrait être délétère en cas d’encombrement bronchique.
En conséquence, les sirops et suspensions buvables d'antihistaminiques H1 de première génération ainsi que le fenspiride, utilisés dans le traitement de la toux, seront prochainement contre-indiqués chez le nourrisson, comme cela est déjà le cas dans d’autres pays européens et outre Atlantique.
La mise en application de ces décisions interviendra à la mi-mars 2011. Comme cela a été le cas dans certains pays étrangers, ce délai d’entrée en vigueur de la décision permettra de laisser aux familles comme aux professionnels de santé, le temps nécessaire pour assimiler les nouvelles recommandations, qui modifient en profondeur la prise en charge de la toux chez le nourrisson.

Terpéniques

En raison du risque possible de convulsions, il est envisagé de contre-indiquer toutes les spécialités suppositoires terpéniques chez les enfants de moins de 30 mois, de même que chez les enfants ayant des antécédents de convulsion fébrile ou de crise d’épilepsie quel que soit leur âge. Compte tenu de la diversité des positions prises au sein de l'Union Européenne sur ce sujet, l'Afssaps vient de demander une réévaluation à l'échelon européen, afin qu'une position harmonisée puisse être fixée.
Ce risque convulsif a déjà conduit depuis 1996 à contre-indiquer les médicaments terpéniques appliqués par voie cutanée et par voie nasale, chez les enfants de moins de 30 mois ainsi que chez les enfants ayant des antécédents de convulsion fébrile quel que soit leur âge.

Nouvelles modalités de prise en charge de la toux

Dans le contexte de la réévaluation des médicaments indiqués dans la prise en charge de la toux et des troubles de la sécrétion bronchique chez le nourrisson, un groupe d’experts, en collaboration avec la Société Française de Pédiatrie, la Société Pédiatrique de Pneumologie et d’Allergologie et le groupe de travail référent des médecins généralistes de l’Afssaps, a redéfini les modalités de prise en charge de la toux aiguë du nourrisson.
Il en résulte de nouvelles recommandations qui modifient profondément la conduite à tenir face à un nourrisson qui tousse.
La toux aiguë du nourrisson est un symptôme fréquent. Elle est le plus souvent liée à une simple infection virale des voies respiratoires (rhinopharyngite, bronchite). Il s’agit d’un réflexe naturel et indispensable de défense de l’organisme qui permet de drainer les voies respiratoires.
Au cours de leurs 2 premières années de vie, les nourrissons en bonne santé feront de fréquents épisodes d’infection des voies respiratoires associée à une toux. Dans la majorité des cas, la toux disparaîtra dans un délai de 10 à 15 jours. Dans certains cas, elle pourra régresser plus lentement en 3 à 4 semaines sans pour autant être liée à une complication, qu’il conviendra cependant d’éliminer.
Elle constitue un motif très fréquent de consultation, surtout durant la période automno-hivernale, et son apparente banalité ne doit pas dispenser d’une démarche diagnostique.
Dans le cadre d’une consultation survenant dans les premiers jours d’une toux aiguë, et après s’être assuré que celle-ci se manifeste à l’occasion d’une banale infection des voies aériennes, il est indispensable d’expliquer aux parents que seules des mesures simples sont nécessaires pour la prise en charge de cette toux aiguë banale et que celle-ci peut durer 10 à 15 jours. Il faut les informer sur les symptômes et signes qui doivent les inciter à consulter à nouveau : persistance et aggravation de la toux, fatigue, fièvre d’apparition secondaire, changement de comportement du nourrisson, aggravation ou apparition d’une gène respiratoire, vomissements répétés au cours ou au dehors des repas, forte baisse de la ration alimentaire (en dessous de 50%).

Préconiser les mesures hygiéno-diététiques
  • Désobstruction nasale pluriquotidienne au sérum physiologique en cas d’encombrement nasal.
  • Eviction de l’exposition au tabac (ne pas fumer au domicile y compris dans une autre pièce que celle où dort le nourrisson).
  • Hydratation régulière du nourrisson et limitation de la température à 19-20°C dans la chambre.
Ne pas prescrire d’antitussifs en cas de toux aiguë banale du nourrisson
  • Les mucolytiques, les mucofluidifiants et l’hélicidine sont contre-indiqués chez le nourrisson.
  • Les sirops antihistaminiques H1 de première génération utilisés dans le traitement de la toux seront prochainement contre-indiqués chez le nourrisson.
  • Il est, en outre, envisagé de contre-indiquer le fenspiride chez le nourrisson et les suppositoires à base de dérivés terpéniques chez les enfants de moins de 30 mois.
  • Les sirops antitussifs à base d’opiacés, sont contre-indiqués chez les nourrissons en raison de leur effet dépresseur respiratoire. En aucun cas, les antalgiques opioïdes de forme pédiatrique ne doivent être utilisés pour traiter la toux chez le nourrisson.
  • Aucun traitement d’aucune autre nature n’a fait la preuve de son efficacité ; la prise de miel n’est pas recommandée chez les enfants de moins d’un an.
Rappel pour les autres médicaments
  • Les antipyrétiques peuvent éventuellement être prescrits en cas de fièvre associée et mal supportée.
  • Les bronchodilatateurs inhalés ne sont pas recommandés chez un nourrisson non asthmatique.
  • Les antibiotiques sont non seulement sans effet, et susceptibles de développer des résistances à n’importe quel stade de l’évolution d’une rhinopharyngite simple. Ils sont également inefficaces sur la durée de la toux dans cette situation.
  • Les corticoïdes par voie générale ou par voie inhalée ne sont pas recommandés en cas de toux aiguë en rapport avec une rhinopharyngite, une pharyngite, une laryngite non dyspnéïsante, une trachéite, une bronchite, et au cours du premier ou du deuxième épisode de bronchiolite aiguë du nourrisson.
  • Les antisécrétoires gastriques sont sans effet en l’absence d’un reflux gastro-oesophagien clairement identifié.
  • En cas de coqueluche, une antibiothérapie à base de macrolides doit être instaurée rapidement.
  • Les médicaments par voie orale, inhalée, nasale ou en application cutanée contenant des dérivés terpéniques (ex : camphre, eucalyptol, etc.) sont contre-indiqués chez les nourrissons et les enfants âgés de moins de 30 mois en raison de leur risque neurologique, en particulier convulsivant, chez les enfants en bas âge.
Kinésithérapie respiratoire
  • Il n'est pas nécessaire de prescrire de la kinésithérapie respiratoire face à une toux aiguë liée à une infection banale des voies respiratoires, non compliquée.
  • En revanche, la kinésithérapie respiratoire doit être discutée au cas par cas dans la bronchiolite.

mercredi, novembre 03, 2010

AVANDIA et AVANDAMET

Informations de sécurité sanitaire
03/11/2010 - [MED] - AVANDIA et AVANDAMET - Laboratoire GSK - Retrait de tous les lots
A la suite de la recommandation de l’EMA de suspendre les AMM des médicaments à base de rosiglitazone et en accord avec l’Afssaps, GSK procède au retrait des spécialités Avandia et Avandamet. Ce retrait concerne tous les dosages, présentations et lots encore sur le marché. Pour les patients qui n’auraient pas encore changé de traitement, merci de les adresser le plus rapidement possible à leur médecin traitant.
Pour toute question concernant ce retrait, merci de contacter le
numéro vert suivant : 0800 00 12 12.

jeudi, octobre 21, 2010

15/10/10
(JIM)
Dr Julie Perrot

Mauvaise herbe
Se soigner par des herbes médicinales est une habitude largement répandue dans le monde, notamment parce que les utilisateurs de ces herbes les croient inoffensives. Nombre de publications ont pourtant donné l'alerte sur les effets sanitaires indésirables et la toxicité de certaines d'entre elles. Une nouvelle mise en garde vient de Taiwan, où la médecine traditionnelle chinoise est largement pratiquée, depuis des siècles, et où plusieurs travaux ont (ainsi qu'en Europe) associé à la consommation d'herbes contenant de l'acide aristolochique - AAL (chez les femmes en particulier, qui les avaient utilisées pour maigrir, pour leurs effetx diurétique et laxatif) un risque accru d'insuffisance rénale et de carcinomes urothéliaux. Les rares études menées en milieu professionnel suggérant, chez les médecins pratiquant la médecine traditionnelle et chez les herboristes, en Chine, un accroissement de la mortalité par cancer des voies urinaires, du risque d'insuffisance rénale et de l'incidence des cancers urologiques, c'est à la relation entre exposition professionnelle aux herbes médicinales contenant de l'AAL et risque d'insuffisance rénale chronique (IRC) chez les herboristes que se sont intéressées cette fois des équipes taiwanaises.

Elles ont pour ce faire mené une étude cas-témoins, nichée dans une cohorte professionnelle nationale, celle des herboristes chinois affiliés à leur Syndicat national entre le 1er janvier 1985 et le 31 décembre 1998. L'étude a inclus 6 538 herboristes et croisé les données d'exposition avec celles de la base de données du Bureau d'Assurance maladie (couvrant 97 % de la population taiwanaise). Les cas incidents d'IRC survenus de 1995 à 2000 ont été inclus, l'IRC étant définie par une altération irréversible de la fonction rénale avec clairance de la créatinine inférieure à 5 ml/min ou créatininémie atteignant ou dépassant 10 mg/dl imposant l'hémodialyse répétée.

Des entretiens en tête-à-tête ont permis de préciser les données socio-démographiques, les antécédents médicaux personnels et familiaux (notamment de lithiase urinaire, d'insuffisance rénale, de cancer de la vessie ou du rein), la fréquence de consommation d'antalgiques, ainsi que le statut tabagique, les habitudes alimentaires et de boissons (consommation de thé, de café, d'aliments fermentés et fumés), et la consommation d'herbes médicinales. L'exposition professionnelle aux herbes médicinales, à celles contenant de l'AAL, a été détaillée (historique professionnel, ancienneté dans le métier, tâches effectuées : cueillette, manipulation, préparation, vente, distribution et vente d'herbes provenant de Chine, pouvant être contaminées aussi par des métaux lourds, durée quotidienne de travail, habitation ou non sur le lieu de travail...), ainsi que les expositions à d'autres toxiques environnementaux (solvants organiques, peintures, pesticides plus de six mois durant ; consommation d'eau de puits, exposant à l'arsenic, entre autres).

L'étude a porté sur 40 cas (70 % de femmes ; âge médian : 50,8 ans) et 98 témoins (66,3 % de femmes ; médiane d'âge : 52,9 ans) indemnes de défaillance rénale, appariés aux cas pour le sexe et l'année de naissance à 5 ans près, les deux groupes ne différant pas significativement en termes de niveau d'éducation, de type d'herboristerie, d'années passées à préparer ou vendre des herbes médicinales, de tâches effectuées et d'horaires journaliers de travail.

Après ajustements, l'analyse associe au risque d'IRC :

- les activités de préparation et vente d'herbes médicinales contenant de l'AAL (OR = 3,43 ; IC à 95 % 1,16-10,19) ;
- les activités de distribution ou vente de ces herbes (4,17 ; 1,36-12,81) ;
- le fait d'habiter dans l'herboristerie (3,14 ; 1,11-8,84) ;
- les antécédents de consommation, fréquente ou occasionnelle, de ces herbes (5,42 ; 1,18-24,96).

H-Y Yang et coll rappellent que diverses herbes médicinales, des espèces Aristolochia, Bragantia et Asarum notamment, contiennent de l'acide aristolochique, et insistent sur la nécessité de confirmer ces résultats par des études complémentaires, sur de plus grands échantillons. Ils recommandent une surveillance médicale des herboristes, et la mise en oeuvre de programmes d'information sur les risques associés à l'exposition à certaines herbes médicinales et à leur consommation.
Yang H-Y et coll. : Occupational kidney disease among Chinese herbalists exposed to herbs containing aristolochic acids. Occup Environ Med, Publication avancée en ligne, 8 octobre 2010 (doi : 10.1136/oem.2010.058594.

Vers une réhabilitation du grignotage ?

Prise de poids chez l'adolescent : « Evitez de grignoter entre les repas». Ce conseil comportemental pour prévenir une prise de poids excessive, est remis en cause à l'adolescence par l'analyse secondaire de données des enquêtes américaines NHANES 1999-2000, 2001-2002 et 2003-2004
L'anamnèse des ingesta sur un jour de 5 811 sujets de 12 à 18 ans inclus dans ces enquêtes permet une approche de l'influence du grignotage sur le poids et le tour de taille.
En moyenne, les adolescents grignotaient 1 à 2 fois par jour (1,64 ± 0,03), et le grignotage constituait un cinquième de leur apport énergétique quotidien (21,1 ± 0,4 %).
Plus les collations étaient nombreuses et relativement caloriques, et plus l'apport énergétique quotidien était élevé (p >
Cependant, le grignotage ne s'accompagnait pas d'une surcharge pondérale. Au contraire, les moyennes du poids, de l'indice de masse corporelle (IMC), du percentile de l'IMC et du tour de taille variaient en sens inverse de l'importance du grignotage, de même que les prévalences du surpoids/ de l'obésité et de l'obésité abdominale. Par rapport aux adolescents non grignoteurs ceux qui grignotaient avaient moins de chances d'être en surpoids/ obèses ou de présenter une obésité abdominale. Les Odds Ratio (Intervalle de Confiance 95 %) diminuaient de 0,63 (0,48-0,85) à 0,40 (0,29-0,57) pour le surpoids/ l'obésité, et de 0,61 (0,43-0,86) à 0,36 (0,21-0,63) pour l'obésité abdominale, respectivement, lorsque le nombre de collations passait de 2 à >= 4 par jour.
Ainsi, contre toute attente, il semble y avoir une association inverse entre le grignotage et la surcharge pondérale à l'adolescence.
Une telle association est difficile à expliquer en termes de bilan énergétique puisque l'apport de calories augmente avec le grignotage. On peut supposer que les adolescents qui ne grignotent pas sont pour la plupart des obèses qui cherchent à maigrir ou que ceux qui grignotent ont une dépense énergétique plus importante en raison d'une activité physique intense, mais le modèle de régression logistique qui a servi à calculer les Odds Ratio ci-dessus tient compte des efforts d'amaigrissement et de l'exercice physique.
De toute façon, la conclusion de cette étude transversale devra être confirmée par une étude longitudinale, plus apte à analyser les effets des comportements alimentaires.
Keast DR et al. Snacking is associated with reduced risk of overweight and reduced abdominal obesity in adolescents : National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES) 1999-2004. Am J Clin Nutr 2010 ; 92 : 428-435
Prise de poids chez l'adolescent : vers une réhabilitation du grignotage ?

jeudi, octobre 14, 2010

OPERATION PANGEA III

- Lutte contre les réseaux de vente illicite de médicaments sur Internet -
Communiqué du 14 octobre 2010 de l'AFSSAPS
L’achat de médicaments sur Internet expose à de nombreux risques pour la santé et peut favoriser le mauvais usage des médicaments. En conséquence, l’Afssaps déconseille vivement ce mode d’achat car seul le circuit pharmaceutique offre les garanties nécessaires de sécurité et de fiabilité, notamment parce-qu’il est régulièrement contrôlé par les autorités sanitaires. Depuis 2006, l’Afssaps met en place des campagnes d’information sur ce thème. Dans la continuité de ces actions, elle participe depuis 2009 à l’opération Pangéa, Cette opération annuelle internationale coordonnée par Interpol et l’OMS est destinée à lutter contre la vente illicite de médicaments sur Internet. L’Afssaps procède également depuis fin 2009, à des achats de produits de santé sur Internet pour en évaluer la qualité et signaler des sites illicites aux cyberpoliciers et cyberdouaniers. L’analyse en laboratoire de ces produits a permis de mettre en évidence des non conformités majeures qui peuvent mettre en danger la santé des patients.
Contexte et surveillance
En France, les autorités sanitaires contrôlent l’intégralité de la chaine qui va de la fabrication du médicament à la distribution en pharmacie. La vente de médicaments n’est actuellement autorisée que dans les 22500 officines présentes sur le territoire français. De nombreux sites Internet proposent cependant l’achat de médicaments, qu’il est très difficile de quantifier en raison de l’hébergement de ces sites en dehors du territoire national et de livraisons intervenant directement au domicile.
Selon l’OMS, près de 50% des médicaments vendus via Internet seraient des contrefaçons. Outre les contrefaçons de médicaments, un grand nombre de produits falsifiés circule sur Internet (produits répondant à la définition du médicament de par leur composition ou leur indication).
Le vendeur exerce illégalement la profession de pharmacien et encoure par conséquent la sanction de 2 ans d'emprisonnement et 30 000 € d'amende.
Le consommateur prend le risque de mettre sa santé en danger.
La lutte contre l’achat de médicaments sur Internet repose principalement sur des campagnes d’information et sur des actions coordonnées au niveau international.
Entre 2001 et 2008, une quarantaine de cas de pharmacovigilance liés à la prise de médicaments achetés sur Internet ont été déclarés à l’Afssaps. Sur 38 cas recensés, 11 concernaient des achats de produits amaigrissants, 3 des anabolisants stéroïdiens, 8 des produits stimulants ou défatigants, notamment à base d’hormones (DHEA, Mélatonine, Prégnénolone…).
Des actions mises en œuvre pour lutter contre l’achat et la vente de médicaments sur Internet
Depuis 2006, l’Afssaps publie des mises en garde vis-à-vis des consommateurs, en particulier sur les risques liés à l’achat de médicaments sur Internet. Des messages clés rappellent que la provenance des produits proposés sur les sites Internet est inconnue, que leur authenticité et leur qualité ne sont pas garanties, et que l’achat d’un médicament sur Internet favorise le risque de mauvais usage. En 2007, l’Afssaps a travaillé avec le Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens dans la lutte contre la contrefaçon des médicaments. Cette démarche conjointe a donné lieu à la diffusion du guide « Médicaments et contrefaçon » à 72000 pharmaciens français, accompagné d’un dépliant d’information destiné aux patients.
En 2009, consciente de l’enjeu de santé publique, l’Afssaps a ouvert sur son site Internet une rubrique consacrée à la falsification des produits de santé qui rappelle les messages clés et propose des listes de produits circulant sur Internet, revendiquant des effets bénéfiques pour la santé mais contenant des substances dangereuses.
En parallèle, à partir de 2009, l’Afssaps s’est inscrite dans l‘opération internationale « Pangea », coordonnée par Interpol et l’Organisation Mondiale de la Santé (Groupe IMPACT) et destinée à lutter contre l’achat de médicaments sur Internet. L’Afssaps a participé aux opérations menées en novembre 2009 et en octobre 2010 simultanément dans 24 pays. Pour la France, les actions coordonnées par l’OCLAESP (Office Central de Lutte contre les Atteintes à l’Environnement et à la Santé Publique) en partenariat avec l’Afssaps, ont aussi impliqué les services de la police, de la gendarmerie nationale et des douanes.
L’objectif général de l’opération repose sur l’identification de personnes (particuliers ou identifiés à partir de locaux commerciaux) en situation illicite de vente via Internet de médicaments soumis à prescription médicale obligatoire ou susceptibles d’être de faux médicaments. Cette opération donne également lieu à la mise en place d’actions judiciaires adaptées.
En 2010, l’opération Pangea III s’est déroulée du 5 au 12 octobre. Cette opération a notamment permis d’identifier 164 sites Internet illégaux de vente de médicaments, dont 19 rattachés à la France. Parmi ceux-ci, 11 ont déjà été fermés, et les informations concernant les 145 autres sites Internet localisés à l’étranger ont été transmises à Interpol pour poursuivre les investigations dans les pays concernés. Elle a également permis de réaliser 8 procédures judiciaires et d’initier plusieurs enquêtes pour continuer les investigations.
Une nouvelle étape pour l’Afssaps : l’achat de médicaments sur Internet et le contrôle en laboratoire
L’Afssaps a élaboré un protocole pour évaluer la composition de certains médicaments potentiellement dangereux vendus sur Internet. Dans ce cadre, l’Afssaps a fait procéder à l’achat de médicaments sur Internet. Ces médicaments ont ensuite fait l’objet d’analyses qualitatives et quantitatives dans les laboratoires de l’Afssaps.
Parmi les 17 produits achetés, 5 étaient vendus comme des compléments alimentaires à visée amaigrissante et 12 étaient présentés comme des médicaments, donc susceptibles d’être contrefaits (antiviraux, antipsychotiques, médicaments contre l’obésité).
3 des 5 produits vendus comme des compléments alimentaires contiennent une ou plusieurs substances pharmacologiquement actives et répondent à la définition du médicament. Parmi ces substances, les analyses ont notamment montré la présence de sibutramine, inscrite sur la liste des substances vénéneuses qui entre dans la composition d’un médicament nécessitant une surveillance particulière du patient. Il faut noter aussi que 4 de ces produits contiennent de la caféine à des concentrations beaucoup plus élevées que celle recommandée en France.
Les analyses des produits présentés comme des médicaments montrent une hétérogénéité dans les résultats. Ils contiennent tous effectivement des substances actives, telle que la sibutramine ou des antibiotiques. Certains ne contiennent néanmoins pas la substance ou la quantité annoncée sur l’emballage. (Résultats complets en annexe 1).
L’analyse des produits achetés par l’Afssaps sur Internet confirme donc les dangers pour les consommateurs et la nécessité des mises en garde réitérées par l’Afssaps. Internet propose des médicaments non autorisés ou dont l’AMM a été retirée pour des raisons sanitaires. On trouve également des pseudo génériques ou des médicaments faisant l’objet d’une falsification notamment au niveau de leur composition.
Enfin, d’une manière générale, tous les signalements relatifs à des sites de vente illicite de médicaments sur Internet font l’objet d’une transmission aux services spécialisés dans la cyberdélinquance de la police, de la gendarmerie et des douaniers et aux autorités judicaires.
Perspectives
Les produits de santé vendus sur Internet sont de qualité variable et totalement aléatoire. L’achat de médicament sur Internet est aujourd’hui une pratique dangereuse qui expose l’acheteur à de nombreux risques pour sa santé.
L’Afssaps va continuer sa campagne d’achat de médicaments sur Internet et d’analyses en laboratoires afin de mieux connaître le type et la qualité des produits qui circulent sur ce réseau. Au fil des nouvelles informations recueillies, la rubrique du site internet de l’Afssaps dédiée à ce thème sera alimentée pour alerter au mieux les consommateurs.
En 2003, dans l’arrêt « Doc Morris », la Cour de Justice des communautés européennes (CJCE) prenait position sur la vente de médicaments sur Internet et plus précisément sur le commerce transfrontalier de médicaments via Internet.
En résumé, cet arrêt de la CJCE du 11 décembre 2003 a disposé qu'un Etat ne pouvait empêcher la vente par correspondance de médicaments, non soumis à prescription, réalisée par un pharmacien et autorisés dans le pays où ils sont commercialisés. La CJCE se montre donc favorable au commerce électronique, lorsque le médicament ne présente pas de risques particuliers pour la santé et a été conçu pour être utilisé sans l’intervention d’un médecin (les médicaments à prescription facultative).
Une adaptation de la réglementation française, qui pourrait conduire à autoriser dans un cadre contrôlé des «cyberpharmacies» adossées à des pharmacies d’officine, est actuellement à l’étude sous l’égide du Ministère de la Santé.

jeudi, août 26, 2010

ORGANIGRAMME DRASS RHÔNE-ALPES

Dénaturation et Destruction des stupéfiants

Le sujet est épineux et complexe, je vous renvoie donc à la procédure concernant la destruction et la dénaturation des stupéfiants de l'Ordre. Sa date de rédaction, 22 juin 2010, est récente.

Caféine & grossesse

Caféine : quelle dose possible chez la femme enceinte ?
E-santé, semaine du 23 août, www.e-sante.fr

Le café et les boissons à base de caféine sont à consommer avec modération pendant la grossesse. La caféine augmente, en effet, le risque de fausses couches et de naissance avant terme. ...
Le Collège américain des obstétriciens et gynécologues a récemment fixé la dose de caféine que l'on peut absorber sans risque pour le foetus. Il recommande de ne pas dépasser 200 milligrammes, ce qui correspond à deux tasses de café de 150 ml. Il s'agit précisément de la quantité moyenne de caféine absorbée par les Français. ... On évitera toutefois la consommation de boissons riches en caféine après 16 heures, en raison de leur effet excitant qui peut rendre l'endormissement difficile. Enfin, les futures mamans ont tout intérêt à connaître la teneur en caféine d'autres boissons pour ne prendre aucun risque : il faut donc savoir que le thé contient environ 30 mg de caféine environ par tasse, les sodas à base de caféine (comme le cola) 60 mg par verre de 200 ml, le chocolat chaud 4 mg par tasse et les boissons énergisantes au moins 80 mg par canette.

dimanche, août 08, 2010

Les fleurs du bien

Par Martine Betti-Cusso 06/08/2010
Herbiers de grands-mères et manuels d'herboristes deviennent, pour les laboratoires, une extraordinaire source de substances pour des médicaments de pointe.
La nature est meilleure chimiste que l'homme. Elle recèle une véritable armoire à pharmacie que l'on redécouvre aujourd'hui. Après l'ère du médicament de synthèse, 100% chimique, beaucoup sont tentés par des traitements plus naturels. Issus d'un jardin thérapeutique où tout ne serait qu'«ordre et beauté, luxe, calme et volupté»...
Passiflore, valériane, lavande ou violette... ne composent pas seulement un joli bouquet champêtre. Elles constituent également des remèdes pour nombre de nos maux quotidiens. Alors que l'écologie est en vogue, on semble redécouvrir les propriétés médicinales de notre flore, après des décennies de désamour. Il était temps de mettre fin à cette méprise linguistique populaire qui avait insidieusement transformé les remèdes ancestraux de bona fama - en latin «de bonne réputation» - en remèdes de «bonne femme», reléguant ainsi les potions d'Hippocrate au rang des modestes recettes de Rika Zaraï. Tout un symbole...
C'est pourtant depuis la nuit des temps que l'homme collecte dans la nature de quoi se soigner. Déjà, les Egyptiens connaissaient les effets diurétiques de la scille et les pouvoirs calmants de l'opium, extrait du pavot. Le premier «traité de médecine», le Papyrus Ebers, date de 1600 ans avant notre ère et recense 800 préparations à base de plantes et de minéraux. Une médecine naturelle qui n'a cessé de s'enrichir au fil du temps et des cultures, par tradition orale mais aussi par tradition écrite, avec les ouvrages d'Hippocrate, de Pline l'Ancien, de Galien, puis des ecclésiastiques du Moyen Age, qui cultivaient dans leurs monastères leur jardin des simples. Les médecins perses et arabes, puis les grandes expéditions vers l'Orient et l'Amérique sont venus étoffer cette science empirique... Aujourd'hui encore, plus de la moitié des médicaments utilisés ont une origine végétale.
Mais comment les Anciens, dotés de moyens plus que rudimentaires, ont-ils pu percer le secret de ces végétaux? En se plantant devant et en les observant des siècles durant. Jusqu'à élaborer une théorie déconcertante, fondée sur la signature des plantes, que Paracelse (médecin et alchimiste suisse du XVIe siècle) va populariser: similia similibus curantur (les semblables soignent les semblables). Une plante manifesterait par un signe les propriétés qu'elle possède ou l'organe qu'elle soigne, signe que seuls les sages savent interpréter. Ce peut être dans sa forme, sa couleur ou son mode de vie. Un modelé cordiforme pourrait révéler des vertus généreuses pour le cœur, une teinte pourpre signifier une action sur la circulation sanguine, un terreau froid et humide annoncer un effet anti-inflammatoire. Dame Nature est facétieuse. Le remède se mérite. Il faut d'abord résoudre l'énigme.
« C'est ainsi, raconte le Pr Jean-Marie Pelt, botaniste et président de l'Institut européen d'écologie, qu'au XVIII e siècle, le révérend britannique Edward Stone remarque que le saule ne semble pas souffrir de pousser les pieds dans l'eau. Se fondant sur la doctrine des signatures, il présume que l'écorce du saule pourrait protéger des refroidissements. »
Effectivement, celle-ci est dotée d'une molécule, la salicyline, révélée bien plus tard, et efficace contre les états fiévreux. Cette même molécule fut repérée dans les bourgeons de la délicate reine-des-prés, qui s'épanouit sur les terres humides. Elle offrira l'acide salicylique, à l'origine de l'aspirine.
« La flore est enracinée dans son environnement, et doit donc s'y s'adapter, en développant des défenses pour se prémunir des prédateurs et autres facteurs de risques pour sa survie », explique Claude Fromageot, directeur du centre de recherche Yves Rocher. Et la plante de sécréter sucs, corpuscules et autres floricoles qui servent à la protection de son organisme... comme du nôtre.
A notre époque encore, chercheurs et botanistes utilisent cette approche pour pister des particules aux propriétés prometteuses. C'est après avoir noté que l'aphloïa possédait de forts concentrés de mangiférine, un composé anti-oxydant qui lui permet de résister au rayonnement solaire, qu'Yves Rocher a intégré cette plante dans ses crèmes protectrices. Mais les scientifiques disposent d'outils perfectionnés pour déceler les principes actifs bienfaisants. Et d'études scientifiques pour en attester les effets supposés. « Dans la grande majorité des cas, constate Jean-Marie Pelt, celles-ci ont confirmé les observations des Anciens. » Mais il reste beaucoup à apprendre. Sur les 800.000 espèces végétales dont 300.000 plantes à fleurs que compterait notre planète, 250.000 ont été répertoriées et à peine 3 000 étudiées. Tout un champ de connaissances à défricher et à déchiffrer.
Longtemps, la plante a été appréhendée dans son totum, c'est-à-dire dans tout ou partie de ses éléments. Sans les dissocier. Ce qui est toujours le cas, aujourd'hui, en phytothérapie. Mais les chimistes des XIXe et XXe siècles sont parvenus à isoler et à extraire des composés spécifiques des tiges, racines, feuilles ou sommités fleuries. Ils les ont traitées, modifiées pour en optimiser les vertus ou en diminuer la toxicité. Ils les ont aussi synthétisées et copiées chimiquement, avec, pour objectif, d'en contrôler les dosages et de les reproduire en quantité. La médecine a fait des pas de géant. Une nouvelle ère s'est alors ouverte.
Herbiers de grands-mères et manuels d'herboristes deviennent, pour les laboratoires, une extraordinaire source de substances pour des médicaments de pointe. Les feuilles de l'if et la pervenche de Madagascar sécrètent des alcaloïdes anticancéreux, la digitale pourprée dispose de digitaline, un excellent cardiotonique... Cette « révolution pharmacobiologique » n'a pas été sans dégâts. L'if a failli disparaître purement et simplement de la surface du globe, tant il était arraché et exploité.
C'est la ruée vers l'or vert, essentiellement menée dans les pays de la zone intertropicale, les plus riches en variétés végétales. Des nuées de chercheurs butinent la biodiversité de territoires entiers pour collecter le maximum d'échantillons. Il faut tester 100.000 molécules pour en débusquer une ou deux prodigieuses. Ils font également appel au savoir de guérisseurs. Une nouvelle science émerge : l'ethnopharmacologie, que certains comparent à l'espionnage médicinal... Le fait est que, durant des décennies, la prospection et l'exploitation végétales se sont faites au seul profit des laboratoires et des industriels, sans contrepartie pour l'Etat d'origine de la plante, jusqu'à ce que la convention de Rio impose « un partage juste et équitable des avantages découlant de l'exploitation des ressources génétiques ».
Mais, comme le déplore Jean-Marie Pelt, « il subsiste encore des entreprises qui contournent les règles du jeu et s'inspirent des molécules naturelles pour fabriquer et breveter des collections de molécules voisines ». On ne jure plus alors que par la molécule de synthèse, et l'on supprime, en 1941, le diplôme d'herboriste. La phytothérapie, jugée peu active et peu fiable, est réduite au rôle de cousin de province. C'était sans compter avec le retour en force dudit cousin, lorsqu'il fut constaté que dissocier une propriété des autres pouvait engendrer un déséquilibre et des effets secondaires déplaisants, que ne connaissait pas la version douce de l'emploi des plantes dans leur ensemble. La synergie des composés ne brusque pas les organismes. Si l'homme est chimiste, la nature est alchimiste. Et ses présents naturels valent de l'or. « Nombreux sont ceux qui demandent, en consultation, des soins par les plantes, constate le Dr Laurent Chevallier, nutritionniste et phytothérapeute. Pour remédier aux petits maux quotidiens, prévenir des pathologies chroniques ou soulager les effets secondaires de traitements lourds. La réponse n'est pas toujours adaptée. Les médecins ne sont pas formés à l'usage des plantes, discipline qui a disparu de l'enseignement obligatoire. Elle devrait pourtant faire partie du panel thérapeutique de chaque médecin. »
D'autant que, depuis 2008, près de 150 plantes sont en vente libre, hors officines. Proposées en grandes surfaces, sur internet, sans conseils ni précautions d'emploi. De quoi jouer les apprentis sorciers. En effet, ce qui est naturel n'est pas sans danger. La flore a des épines. La plupart des plantes dont sont issus de grands médicaments sont d'une toxicité foudroyante. Et d'autres plus anodines, prises en excès ou mal à propos, ont des effets indésirables... Sans omettre les risques d'interactions avec d'autres traitements et, notamment, les médicaments anticancéreux. Récemment, les oncologues ont mis en garde les patients contre un emploi inconsidéré du millepertuis, de la « primevère du soir » (onagre), du ginkgo biloba, du thé vert ou du chardon-marie... Il ne faudrait pas que les plantes de bona fama y perdent leur bonne réputation.
Jean-Marie Pelt est l'auteur de nombreux ouvrages sur les plantes, parmi lesquels Les Dons précieux de la nature (Fayard) et Quelle écologie pour demain?(L'Esprit du temps)

Le guide des plantes qui font du bien

Par Martine Betti-Cusso 06/08/2010
Plus de la moitié de nos médicaments proviennent des plantes. Elles sont à l'origine de traitements couramment utilisés pour soigner des pathologies graves, tels les cancers, les maladies cardio-vasculaires, le paludisme... Mais gare aux amateurs: elles ne sont pas à prendre en automédication car souvent hautement toxiques. Tour d'horizon des stars de la pharmacopée avec les Editions Le Vidal* "Le Guide des plantes qui soignent", Editions Le Vidal. A paraître en septembre.
1 - DE PETITES FLEURS POUR DE GRANDS MAUX
LA PERVENCHE DE MADAGASCAR (Catharanthus roseus)(Gilles Mermet)
Contre les leucémies, les cancers du poumon, du sein, de la vessie
Cette petite fleur délicate originaire de Madagascar recèle des myriades de molécules, dont la vinblastine utilisée pour soigner les leucémies et la vincristine destinée à traiter la maladie de Hodgkin. En 1972, l'équipe du Pr Pierre Potier, de l'Institut de chimie des substances naturelles du CNRS, met au point un procédé de synthèse de ces molécules et obtient ainsi la vinorelbine, qui traite les cancers bronchiques et les cancers du sein. Plus récemment, des chercheurs de l'université de Poitiers sont parvenus à synthétiser une autre molécule, la vinflunine, pour un nouveau traitement contre le cancer de la vessie. La pervenche de Madagascar ne peut s'employer telle quelle, ses propriétés antitumorales s'accompagnant d'une forte toxicité. La coquette fait cependant la joie des jardiniers par sa faculté à fleurir dès qu'elle se trouve une place au soleil.
LA DIGITALE POURPRÉE (Digitalis purpurea)
Contre les maladies cardio-vasculaires
Surnommée gant de Notre-Dame, de bergère ou doigtier, cette plante majestueuse, qui embellit nos jardins, doit son nom à la forme en doigt de gant de ses fleurs de couleur rose pourpre. Plusieurs molécules ont été isolées de ses feuilles pour traiter les troubles cardio-vasculaires et notamment la digoxine, laquelle est un régulateur de la fonction cardiaque. Les médicaments à base de digitale ne sont accessibles que sur ordonnance. La belle est à prendre avec des gants. Car à haute dose, ce cardiotonique s'avère un cardiotoxique entraînant des troubles visuels. Selon l'hypothèse de chercheurs, une intoxication à la digitale pourrait être à l'origine des déformations visuelles dont souffrait Vincent Van Gogh à la fin de sa vie. Pour indice, ils évoquent la digitale qui figure sur le fameux Portait du Dr Paul Gachet.
LE PAVOT SOMNIFÈRE (Papaver somniferum)
Contre la douleur
Les Egyptiens mais aussi les Grecs connaissaient «la plante qui amène l'oubli». Homère en témoigne. On prétend que le népenthès qu'Hélène verse dans le vin de Télémaque afin d'apaiser ses chagrins serait du suc de pavot. Le pavot a aujourd'hui une réputation bien sulfureuse. C'est oublier les bienfaits anesthésiants de cette jolie fleur, fort utile dans le traitement contre la douleur. L'industrie pharmaceutique exploite différents alcaloïdes, dont la morphine, antalgique, et la codéine, antitussive.
LA BELLADONE (Atropa belladona)(Gilles Mermet)
Contre les affections de l'œil
La belladone (belle femme en italien) n'est pas si belle que ça. Et en plus, elle est vénéneuse. Les Romaines s'en servaient pour dilater leurs pupilles et se parer d'un regard de braise. La pratique a fait école puisque aujourd'hui encore on utilise en ophtalmologie l'atropine, un alcaloïde extrait de ses feuilles campanulées. Répandue dans nos clairières et en bordure des forêts, Atropa belladona cause un certain nombre d'intoxications. Ses fruits noirs de la taille d'une cerise tentent malheureusement les enfants et des adultes imprudents. Trois petites baies suffisent pour s'empoisonner.
LE COLCHIQUE (Colchicum autumnale)
Contre la goutte
Dès le Ve siècle, le colchique fut utilisé pour traiter les crises de goutte. C'est encore le cas aujourd'hui puisque la colchicine, extraite de ses graines et de ses bulbes, s'avère un anti-inflammatoire spécifique et puissant pour soulager ce mal. Mais sur prescription médicale uniquement. La fleur est trop toxique pour en user en médecine populaire.
LA PETITE PERVENCHE (Vinca minor)
Contre les effets du vieillissement
La petite pervenche - à ne pas confondre avec la pervenche de Madagascar - a toutes les attentions pour nos seniors. La vincamine qu'elle sécrète est une arme importante dans la lutte contre le vieillissement. Elle est intégrée dans de nombreux médicaments, notamment contre les troubles visuels d'origine vasculaire, les troubles de l'audition (acouphène), les accidents vasculaires cérébraux, mais aussi les troubles de l'humeur, de l'attention et de la mémoire.
LA VÉRATRE (Veratrum californicum)
Contre le cancer de la peau
Cette magnifique fleur s'épanouit sous le redoutable soleil californien. Faut-il s'étonner que ses substances soient porteuses d'espoir dans la lutte contre les cancers de la peau ? L'une d'elles, la cyclopamine, a été extraite et modifiée génétiquement pour produire un nouveau traitement encore au stade expérimental contre ces pathologies. Un essai clinique s'est avéré prometteur, les médecins n'ayant observé aucun effet secondaire sérieux.
L'ARMOISE DE CHINE (Artemisia annua)
Contre le paludisme
L'usage traditionnel antipaludéen de l'armoise est attesté en Chine depuis plus de deux mille ans. Il a été validé par plusieurs études cliniques. Ses feuilles recèlent une molécule, l'artémisine, qui a pour effet d'éradiquer les parasites dans le sang. Il est efficace à titre curatif mais non à titre préventif. Pour traiter les formes résistantes du paludisme, les chercheurs ont mis au point des dérivés, dont l'artéméther, plus puissants encore. Mais cette spécialité pharmaceutique coûteuse n'est pas toujours à la portée des malades dans les pays du tiers-monde.
ACONIT NAPEL (Aconitum napellus)
Contre les névralgies faciales
Cette fleur de nos montagnes a belle allure avec son inflorescence de fleurs bleues au sommet de ses hautes tiges. Elle renferme des alcaloïdes dont l'aconitine, un sédatif cardiaque et respiratoire. On l'emploie dans des médicaments contre la toux et comme analgésique dans le traitement des névralgies faciales. Attention, toute la plante est vénéneuse. C'est même une des plus toxiques de notre flore.
L'IF EUROPÉEN (Taxus baccata)(Gilles Mermet)
Contre les cancers du sein, des ovaires, du poumon
Cet arbre extraordinaire dans ses formes alambiquées et dans sa faculté de se régénérer fascinait déjà les Anciens. Dans l'Antiquité grecque, dormir à l'ombre d'un if était réputé mortel, et les Gaulois enduisaient leurs flèches de décoction à base de ses feuilles, graines et écorce. C'est dire si cet arbre à fruits rouges s'était taillé une réputation redoutable. Son écorce n'en recèle pas moins une substance anticancéreuse. Ce don de la nature a bien failli entraîner sa perte. A raison de 10 000 arbres pour 2 kilos de substance, des forêts entières ont été décimées. Il doit son salut au Pr Pierre Potier et à son équipe du CNRS, qui sont parvenus à extraire un précurseur du taxol à partir des aiguilles de l'if européen, Taxus baccata. Depuis, les ifs sont parfaitement protégés et entretenus.
2 - DE GRANDES FLEURS POUR DE PETITS MAUX
Les plantes médicinales opèrent un retour en force. Près de 150 d'entre elles sont en vente libre. Mais toutes ne sont pas si efficaces et certaines peuvent être toxiques. Pour en faire le meilleur usage, suivez notre guide des fleurs du bien: le Pr Jean-Marie Pelt, botaniste, professeur de pharmacie et président de l'Institut européen d'écologie.
L'AUBÉPINE (Crataegus monogyna)
Insomnie, émotivité, insuffisance cardiaque
C'est l'arbrisseau antistress. Ses vertus proviennent de ses fleurs blanches ou roses groupées en corymbes et riches en flavonoïdes. Lesquels ont une action sédative sur le système nerveux et une action régulatrice sur le système cardio-vasculaire. Particulièrement recommandée pour les personnes âgées.
LA VALÉRIANE (Valeriana officinalis)
Troubles du sommeil, stress, migraines
Plutôt gracieuse avec ses fleurs blanchâtres groupées en corymbes, la valériane dissimule ses trésors dans ses racines. Elle fut utilisée dans le passé contre l'hystérie, l'épilepsie et la danse de Saint-Guy. Dotée de propriétés antispasmodiques, antibactériennes, sédatives, toniques, stomachiques, elle se concocte fraîche en teinture ou en gélule. Curieusement, si elle calme les humains, elle excite les félins. L'herbe-aux-chats, ainsi surnommée, ne doit pas se prendre à forte dose ni en permanence.
LE MILLEPERTUIS (Hypericum perforatum)
Dépression modérée, stress, troubles digestifs
Elle chasse les démons et les idées noires. Vaste programme dont se chargent les sommités fleuries, aux feuilles oblongues constellées de minuscules poches. Grâce à ses constituants multiples (flavonoïdes, hypericine...), elle traite la dépression aussi efficacement qu'un antidépresseur de synthèse, avec moins d'effets secondaires. Ce qui a été démontré par des études cliniques. En usage externe, elle a des propriétés antiseptiques et cicatrisantes pour soigner les lésions de la peau. A prendre sans s'exposer au soleil pour éviter toute réaction cutanée. De plus, selon l'Afssaps, le millepertuis réduirait l'effet de certains médicaments cardiotoniques, antirétroviraux, antiasthmatiques et contraceptifs.
LA ROSE DE PROVINS (Rosa gallica officinalis)
Soins de la peau, digestion difficile
Cette séductrice aux pétales veloutés et au parfum suave sécrète une essence aromatique prodigieuse pour apaiser les problèmes intestinaux et traiter les plaies. Tonique et astringente, la reine des jardins s'emploie en tisane contre les maux de ventre et les digestions difficiles, en lotion pour purifier la peau, en compresse froide pour soulager les affections oculaires et en pommade pour adoucir les gerçures des lèvres.
L'HARPAGOPHYTUM (Harpagophytum procumbens)
Douleurs articulaires
Elle doit son surnom, la griffe du diable, à son fruit en forme de grappin, véritable piège pour les animaux. Les tubercules des racines de cette plante originaire d'Afrique du Sud regorgent d'iridoïdes aux effets diaboliques pour traiter les rhumatismes et les arthroses légères.
GINKGO (Ginkgo biloba)
Troubles du vieillissement, circulation sanguine
Contemporain des dinosaures, il a résisté aux intempéries les plus diluviennes, aux bactéries les plus tenaces, aux pollutions les plus acides, et même... à la bombe d'Hiroshima. Mais pourra-t-il résister à son succès? Le ginkgo doit être aujourd'hui largement cultivé afin d'éviter son extinction. Ses feuilles sont riches en ginkgolides, dont l'action anti-inflammatoire préserve notamment des rejets de greffes. Il est en outre préconisé, entre autres, contre les difficultés de concentration, les troubles de la mémoire, mais aussi contre les troubles vasculaires périphériques.
LA PASSIFLORE (Passiflora incarnata)
Anxiété, insomnie, crampes, douleurs menstruelles
En Amérique du Sud, les missionnaires enseignaient la passion du Christ aux indigènes au travers de cette fleur au charme étrange. Sa couronne un peu hérissée évoque la couronne d'épines, les cinq étamines représentent les blessures du Christ et les trois stigmates s'apparentent aux trois clous... D'où son nom de fleur de la passion. C'est aussi une plante sédative, efficace contre l'anxiété, l'insomnie et certains spasmes digestifs.
LA GRANDE GENTIANE (Gentiana lutea)
Inappétence, constipation, fatigue, fièvre
Elle a fière allure avec sa tige robuste et ses pétales d'or étoilés. Originaire des montagnes d'Europe, cette élégante dissimule dans sa racine des principes amers tonifiants, stimulant les défenses de l'organisme, facilitant la digestion ou aiguisant l'appétit. A déguster en tisane ou en sirop.
L'ÉCHINACÉE POURPRE (Echinacea purpurea)
Douleur, rhume, acné, psoriasis, herpès
Cette attrayante marguerite aux reflets lilas se cultive aisément dans nos jardins. Elle est la «guérit-tout» des Indiens d'Amérique du Nord. Antiseptique, antivirale, cette charmeuse stimule les défenses du corps et calme les allergies. Elle s'emploie en tisane, en teinture ou en gélule à titre préventif ou en traitement des rhumes et en pommade pour soulager ou cicatriser les affections cutanées. Par ailleurs, l'échinacée fait l'objet de recherches dans le cadre du traitement du sida.
LA REINE-DES-PRÉS OU ULMAIRE (Filipendula ulmaria)
Etats fiévreux, rhumatismes
On lui doit la panacée, le remède miracle, la potion magique, en un mot: l'aspirine. Celle-ci est une copie chimique de l'acide salicylique présent dans ses sommités fleuries. Diurétique et antipyrétique, elle soulage les manifestations articulaires douloureuses, mais aussi les maux de tête. Elle s'emploie séchée, en infusion ou en sirop.
LA LAVANDE VRAIE (Lavandula officinalis)
Insomnie, migraine, vertige, piqûre d'insectes
La coutume nous vient des Romains: les sachets de lavande se glissent dans les armoires en faisant des vœux d'amour. Outre sa fragrance provençale rafraîchissante et sa touche impressionniste, la belle aux ailes de papillon facilite le sommeil (mais effet inverse en surdose) et la digestion. Antivenimeuse, elle désinfecte plaies et blessures et apaise les piqûres d'insectes.
L'ACHILÉE MILLEFEUILLE (Achillea millefolium)
Cicatrisation, troubles de la digestion
C'est le centaure Chiron qui en livra le secret à Achille: quelques feuilles de millefeuille frottées sur une écorchure stoppent les saignements. La gracile aux senteurs camphrées cicatrise les blessures et calme les démangeaisons. En usage interne, elle soulage les troubles de la digestion. S'utilise fraîche ou séchée, en tisane ou en cataplasme. Déconseillée aux femmes enceintes.
L'ARNICA (Arnica montana)
Ecchymoses, courbatures, brûlures superficielles
Cette marguerite soigne en homéopathie les bleus de l'âme et en phytothérapie les bleus du corps. Elle est uniquement préconisée en usage externe - dangereuse en usage interne - sous forme de crème ou de compresse pour résorber les ecchymoses, soulager les entorses, les courbatures ou les brûlures superficielles. Ne pas appliquer sur des plaies, ni près des yeux et de la bouche.
LE CHARDON-MARIE (Silybum marianum)
Protection du foie, troubles de la digestion
Selon la légende, le chardon-marie a reçu des gouttes de lait de la Vierge nourrissant l'enfant Jésus lors de la fuite en Egypte. Il en aurait conservé ses feuilles luisantes marbrées de blanc. Ses graines renferment de la silymarine, une puissante substance protectrice du foie. Il est recommandé en infusion pour traiter les troubles digestifs. Il est par ailleurs préventif et curatif de certaines intoxications (amanite phalloïde, cadmium, alcool...), mais contre-indiqué pendant la grossesse.
LE COQUELICOT (Papaver rhoeas) (Gilles Mermet)
Toux, insomnie des enfants
Frais ou séché, en tisane ou en sirop, les pétales garance du sémillant coquelicot calment les vilaines toux. A prendre en infusion pour soulager l'asthme ou la bronchite. Recommandé aussi pour favoriser le sommeil des enfants.
3 - POUR ÊTRE BELLE COMME UNE FLEUR
Jeunes filles en fleurs ou belles plantes épanouies, nombreuses sont celles qui s'en remettent à leurs semblables végétales pour en emprunter les secrets de beauté. Pour elles, nous avons sélectionné quelques fleurs connues et moins connues de l'herbier du charme et de la fraîcheur.
LA FLEUR D'OR D'HIMALAYA (Magnolia champaca)(DR)
Pour éliminer les toxines
C'est au Ladakh, aux confins de l'Himalaya indien, que l'ethno- botaniste Xavier Ormancey, directeur de recherche chez Chanel, a déniché cette fleur dorée, à 3000 mètres d'altitude. La fleur orne un arbre majestueux qui résiste aux conditions climatiques les plus extrêmes. Elle est héliotrope et a développé de nombreux métabolites secondaires, composés qui servent à sa protection. Ils sont détoxifiants et énergisants. Les fleurs sont distillées sur place et le nectar recueilli est expédié dans les laboratoires de la marque de cosmétiques qui en extrait, par un procédé de défragmentation, les précieuses molécules. Sur la peau, elles ont pour effet d'éliminer les toxines, qui participent au vieillissement cutané, et de stimuler des enzymes réparatrices. Chanel en a conçu un nouveau produit, l'Essence sublimage, dont le lancement en octobre est promis au succès.
LA FICAIRE (Ranunculus ficaria)
Pour irriguer et assainir
La ficaire est une plante sauvage aux allures de bouton d'or, que l'on croise dans les prairies et en lisière de forêt. Ses racines concentrent des saponosides, qui ont un effet bénéfique et apaisant sur la micro-circulation cutanée. Première plante employée par Yves Rocher, précurseur en cosmétique végétale, c'est la fleur emblématique de la marque. Le laboratoire Yves Rocher, associé à l'université de Genève, poursuit des investigations sur cette plante qui n'a pas livré tous ses secrets.
L'ALOÈS (Aloe vera)
Pour hydrater la peau
Cette variété appartenait déjà à la pharmacopée des Egyptiens, qui l'utilisaient pour soigner les infections de la peau. C'est dire si cette grande plante aux fleurs érigées en épi, protégée d'un écrin de feuilles épaisses et charnues, a fait ses preuves. Les feuilles regorgent d'un suc translucide aux propriétés hydratantes, entrant dans la composition de nombreux produits de beauté. Le gel adoucit la peau et aide à la cicatrisation. Elle soulage les coups de soleil, les brûlures et atténue les effets de l'eczéma.
L'ONAGRE (Oenothera biennis)
Pour prévenir les rides
Cette belle des champs aux pétales échancrés est originaire d'Amérique du Nord. Mais on la croise un peu partout en Europe, sur des terres ensoleillées en bordure des chemins. L'huile extraite de ses graines, riche en acide gras (oméga 6) et en acide linoléique, intéresse les chercheurs. Ces composés contribuent à la préservation de l'élasticité de l'épiderme et à la prévention de l'apparition des rides. L'huile d'onagre est aussi employée pour soulager l'eczéma.
L'EDELWEISS (Leontopodium alpinium)
Protectrice et fortifiante
La ravissante étoile des neiges trône sur les cimes. Elle semble de ouate et de coton. Elle aussi s'est fortifiée de tanins et de flavonoïdes aux propriétés antioxydantes, pour affronter les hivers glacés et les rayons UV de l'altitude. L'industrie cosmétique s'est saisie de ses atours agrémentés d'une image de pureté et de force. Mais la belle est rare, protégée, même si elle est cultivée dans le Valais, en Suisse. Nombre de produits proposés sur le marché contiennent en fait peu d'extraits d'edelweiss.
4 - LES JOLIES FÉES DU LOGIS
Les fleurs ne sont pas seulement un bel ornement odoriférant. Certaines d'entre elles pourraient bien être aussi des dépolluants efficaces. Elles captent des toxiques qui imprègnent les intérieurs pour les décomposer et restituer un air bioépuré. Quelques exemples parmi les plus courantes, les plus décoratives et les plus efficaces.
LE CYCLAMEN DE PERSE (Cyclamen persicum)
Contre le formaldéhyde et le xylène
Qui croirait que cette délicate élégante se nourrit de formaldéhyde et dans une moindre mesure du xylène provenant des produits d'entretien, détergents, tabac, parfum d'ambiance, feutre et encre ? Sa floraison peut durer plusieurs mois, de septembre à avril. Elle apprécie la fraîcheur et une luminosité modérée, mais ne supporte pas les courants d'air, l'humidité prolongée et les variations brutales de température. Un arrosage hebdomadaire suffit à son bien-être.
LA FLEUR DE LUNE (Spathiphyllum wallisii)
Contre le formaldéhyde, le benzène, le trichloréthylène, le xylène, l'ammoniac et l'acétone
C'est sans doute une des plus gourmandes de polluants d'intérieur. Elle absorbe gracieusement et à bon rythme une grande diversité de toxiques. De plus, elle est facile à vivre, se satisfaisant d'une faible luminosité et s'adaptant à toutes les pièces de l'habitation pourvu que la température soit modérée (entre 15 et 22 °C) et le terreau humide.
L'AZALÉE DE L'INDE (Rhododendron simsii)
Contre le formaldéhyde, l'ammoniac et le xylène
Avec son éclosion de feuilles et de fleurs rosâtres, cette éricacée ne manque pas d'attraits. Elle promet une certaine longévité, pour peu que l'on soit prévenant avec elle, avec des floraisons permanentes en automne, en hiver et au printemps. Elle aspire les effluves d'ammoniac dégagés par les produits d'entretien et le tabac, se charge du formaldéhyde contenu dans les meubles en bois aggloméré, les parquets stratifiés, les colles et adhésifs, les papiers peints et tissus muraux, mais aussi les produits de beauté, et inhale également le xylène provenant des peintures et des parfums. De quoi mériter un arrosage régulier (tous les deux jours). Elle apprécie les températures fraîches (entre 10 et 15 °C), les endroits lumineux mais pas trop ensoleillés. Elle tolère parfaitement les cuisines ou les salles de bains.
L' ORCHIDÉE DENDROBIUM (Dendrobium sp.)
Contre le monoxyde de carbone, la fumée de tabac
Gracieuse et raffinée, avec son bouquet fleuri, cette orchidée agrémente et assainit son environnement. Son métabolisme capte et décompose le monoxyde de carbone dégagé par la fumée de tabac, les feux de cheminée, les émanations des appareils de chauffage ou à combustion... tout en restituant de l'oxygène la nuit. Un vrai lutin du clair de lune. D'un entretien facile, elle ornemente le salon ou les chambres lumineuses et se complaît dans des températures modérées moyennant un arrosage généreux.
LE GERBERA (Gerbera jamesonii)
Contre le benzène, le trichloréthylène, le toluène
Amatrice de lieux enfumés, cette marguerite colorée capte aussi le benzène des meubles cirés, le trichloréthylène des détergents, dégraissants et autres solvants et le toluène des isolants (moquettes et tapis). Sur l'aspect décoratif, elle se décline en teintes vives ou pastel. Elle aime le soleil, les températures entre 10 et 21 ° C et les arrosages réguliers. Seul défaut: sa durée de vie est relativement courte et elle est sensible aux pucerons.

jeudi, juillet 08, 2010

Chocolat

Ce serait les flavanols comme l'épicatéchine contenus dans le cacao qui provoquerait une baisse de la pression artérielle en provoquant une vasodilatation.
Ried K. et coll. : Does chocolate reduce blood pressure? A meta-analysis BMC Medicine 2010, 8:39 doi:10.1186/1741-7015-8-39.

jeudi, avril 29, 2010

Mucolytiques, mucofluidifiants et hélicidine

Contre-indication chez le nourrisson de moins de 2 ans (29/04/2010)
L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a décidé de contre-indiquer, chez l’enfant de moins de deux ans, l’utilisation des médicaments mucolytiques, mucofluidifiants et de l’Hélicidine®. Ces médicaments, qui ont pour objectif de fluidifier les sécrétions bronchiques, peuvent en effet aggraver dans certains cas un surencombrement bronchique, en raison de la faible capacité des nourrissons à tousser pour éliminer les sécrétions produites. A la date du 29 avril 2010, ces médicaments ne seront donc plus délivrés en pharmacie pour les enfants de moins de deux ans.
A la suite de plusieurs cas d’encombrement respiratoire et d’aggravation de bronchiolite aiguë du nourrisson (enfant de moins de 2 ans) rapportés avec les médicaments mucolytiques, mucofluidifiants et l’Hélicidine®, une enquête de pharmacovigilance a été mise en place pour examiner leurs effets indésirables dans cette catégorie d’âge. Parmi les 70 cas rapportés de complications respiratoires liées à l’aggravation de l’encombrement bronchique, plus de la moitié sont survenus chez des nourrissons âgés de moins d’un an. La majorité de ces cas était grave et a nécessité une hospitalisation. Ces spécialités ont pour objectif de fluidifier les sécrétions produites par les bronches. Chez le nourrisson, en raison d’une moindre capacité à éliminer ces sécrétions spontanément par la toux, leur administration peut entraîner un surencombrement bronchique.
L’Afssaps rappelle que la toux est un symptôme fréquent chez le nourrisson (enfant de moins de 2 ans), le plus souvent associé à une infection des voies respiratoires. C’est un réflexe naturel et indispensable de défense de l’organisme. En dehors de certains signes de gravité (gêne respiratoire, difficultés importantes à s’alimenter) qui doivent orienter vers une consultation médicale, des mesures simples et non médicamenteuses sont recommandées pour améliorer le confort de l’enfant (lavage du nez au sérum physiologique, hydratation, aération de la chambre et éviction du tabac). Si la toux se prolonge plus de 4-5 jours sans amélioration, un avis médical est nécessaire pour en rechercher la cause.

vendredi, avril 16, 2010

EFSA

Danone renonce à vanter les bienfaits pour la santé de deux de ses produits vedettes
16.04.10
Loin de passer inaperçues, cinq lignes insérées au milieu d'un communiqué sur le (bon) chiffre d'affaires au premier trimestre ont fait chuter le titre Danone de 1,56 %, jeudi 15 avril à la Bourse de Paris, après une perte de près de 3 % en séance. Invoquant "le manque de visibilité dans l'application du règlement européen sur les allégations santé", le groupe agroalimentaire a annoncé qu'il retirait des bureaux de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) ses demandes de labélisation santé pour les yaourts Activia (2,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2009) et le lait fermenté Actimel (1,2 milliard). Des produits représentant à eux deux presque 25 % du chiffre d'affaires du groupe et sur lesquels l'EFSA devait rendre son avis d'ici à quelques semaines.
Concernant Actimel, la demande était double : l'EFSA devait autoriser ou non Danone à faire état d'une amélioration des défenses intestinales en général et d'une aide contre les diarrhées aiguës. Pour Activia, le produit devait pouvoir être promu comme un facilitateur de la digestion et une aide au transit intestinal.
Tirant les conséquences de ce retrait, Danone a annoncé qu'il modifiait sa communication publicitaire et renonçait à toute allusion à un quelconque bénéfice sanitaire précis concernant ses laitages Activia et Actimel.

"TRAUMATISME POUR LE GROUPE"

Officiellement, le retrait par Danone de ses dossiers est provisoire. Les dirigeants estiment qu'il existe un grand flou concernant les critères d'éligibilité à une allégation santé et préfèrent attendre "l'organisation d'une nouvelle réunion [à l'EFSA] début juin pour clarifier les critères et les règles d'évaluation". A l'EFSA, le service communication affirme que les règles d'évaluation "sont claires depuis 2006", que "le travail scientifique est complexe", mais reconnaît la perfectibilité des critères d'éligibilité.

Une chose est sûre : le groupe n'a pas voulu renouveler la triste expérience de l'Immunofortis. En février, l'EFSA avait refusé d'homologuer les qualités médicales de cet ingrédient censé améliorer les défenses immunitaires des bébés. "Cela avait été un véritable traumatisme pour le groupe, affirme Pierre Tegner, analyste chez Oddo. Mieux vaut attendre que prendre un risque en soumettant un dossier à un moment où les critères ne sont pas clairs." Des groupes comme Nestlé ou Unilever ont aussi eu à souffrir de la relative intransigeance de l'EFSA.

Rien ne permet de penser aujourd'hui que l'Autorité européenne sera plus souple à l'avenir. Par conséquent, les groupes alimentaires qui ont choisi la santé du consommateur comme axe stratégique devront investir des sommes plus conséquentes en études cliniques pour étayer leurs futures demandes d'allégation santé. Or, Danone a justement axé sa stratégie sur ces produits réputés bons pour le corps, avec "un portefeuille de métier 100 % santé et nutrition". Pour y parvenir, le groupe s'est ainsi délesté des biscuits LU, en 2007, avant de racheter Numico, spécialiste de la nutrition médicale et infantile.

MIGRATION VERS LES ALICAMENTS

L'enjeu est important car, comme le fait remarquer un analyste voulant garder l'anonymat, "c'est la capacité à imposer des prix élevés sur des produits alimentaires dits de santé qui est menacée". Le marché des produits laitiers en particulier, où Danone est numéro un mondial, est tiré par la migration des aliments classiques vers les alicaments. Si Danone ne peut plus bénéficier d'allégations de santé pour ses produits de masse, il y a un risque qu'il résiste moins bien à la concurrence des produits similaires vendus sous marque distributeur.

Selon les statistiques du cabinet Euromonitor, le marché européen des aliments "santé-bien-être" a augmenté de 25,6 % en cinq ans, passant de 100,1 à 125,7 milliards d'euros. En France, ce même marché est passé de 15 à 17,3 milliards, soit une augmentation de 15,6 %.


Yves Mamou
Article paru dans l'édition du Monde du 17.04.10.

mercredi, avril 07, 2010

DM - LPP

Une prise en charge à 150 % pour certains dispositifs médicaux
L'article 98 de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2009 et l'arrêté du 3 février 2009, discrètement paru au Journal officiel du 11 février 2009, permettent une prise en charge à 150 % de certains dispositifs médicaux de la liste des produits et prestations (LPP). Cette nouvelle prise en charge s'applique uniquement aux patients victimes d'un accident du travail ou d'une maladie professionnelle. Les dispositifs concernés sont ceux qui ne sont pas soumis à un prix limite de vente et ceux qui sont soumis à un prix limite de vente supérieur au tarif de responsabilité. Un nouveau code (ATL) a été créé pour la facturation du complément de prise en charge des produits visés.

jeudi, avril 01, 2010

Les différents types de prescription médicale

31/03/10
UTIP-FPC
Pour être correctement traitée par le pharmacien et la caisse d'Assurance Maladie du patient, la prescription médicale doit non seulement contenir un certain nombre d'éléments obligatoires, mais aussi être rédigée sur le support adéquat. Vous devez veiller, lors de la dispensation de l'ordonnance, à la conformité de ce support.

L'ordonnance « classique »
En ville, elle est rédigée sur du papier à entête du médecin, avec mention de son identification complète. Dans le cas d'un patient sortant d'une consultation hospitalière, vous devez vérifier que figurent bien les nom, adresse et numéro de l'établissement et l'unité de soins au sein de laquelle exerce le prescripteur. L'ordonnance est établie en double exemplaire : l'original est destiné au patient et le duplicata à sa caisse d'assurance maladie.

Elle peut vous être adressée par courriel, ou par télécopie, dès lors que son auteur peut être dûment identifié, qu'elle a été établie, transmise et conservée dans des conditions susceptibles de garantir son intégrité et sa confidentialité et à condition qu'un examen clinique du patient ait été réalisé. Vous devez, comme pour toute dispensation, vérifier l'exactitude des informations mentionnées. En cas de doute sur la prescription, n'hésitez pas à appeler le médecin prescripteur avant de délivrer le traitement.

L'ordonnance sécurisée
Elle est le support obligatoire de prescription des stupéfiants et des médicaments soumis en totalité ou en partie aux mêmes règles de délivrance. Vous devez vérifier qu'on vous présente bien l'exemplaire original de l'ordonnance, établi sur papier blanc naturel sans azurant optique, avec des filigranes ombrés figurant un caducée, l'identification nominative du professionnel de santé utilisateur étant pré-imprimée à l'encre bleue. Au bas, figurent en bleu le numéro d'identification de lot de l'ordonnance et deux carrés (le premier à l'intérieur du second) dans lesquels vous pouvez lire le nombre de spécialités pharmaceutiques prescrites.

L'ordonnance bizone (formulaire n° S3321a)
Elle vous est présentée par les patients pris en charge pour une affection de longue durée (ALD). La zone supérieure est réservée aux médicaments spécifiques au traitement de cette affection et, de ce fait, pris en charge à 100 % par l'assurance maladie. La zone inférieure concerne les autres médicaments, sans rapport avec l'affection de longue durée.

L'ordonnance de médicaments d'exception (formulaire n° S3326a)
Les médicaments d'exception ne peuvent être pris en charge par la Sécurité sociale que s'ils sont prescrits sur un imprimé à quatre volets, dit « ordonnance de médicaments ou de produits et prestations d'exception », mis à la disposition des médecins par les caisses d'assurance maladie et conforme au modèle fixé par arrêté ministériel. La prescription doit être rédigée en conformité avec la Fiche d'information thérapeutique (FIT) qui concerne chacun de ces médicaments (indications, conditions de prescription et d'utilisation). Vous devez conserver le volet 4 de cet imprimé pendant 3ans, le volet 1 étant destiné à l'assuré. Les volets 2 et 3, joints à la feuille de soins, sont transmis à l'organisme de prise en charge en vue du remboursement.
Vous pouvez cependant délivrer un médicament d'exception prescrit sur ordonnance classique, mais dans ce cas, votre patient ne pourra prétendre à une prise en charge par l'assurance maladie.

Points à retenir

Une prescription médicale est normalement formulée sur une ordonnance « classique », à l'entête du médecin ou de l'établissement hospitalier où il exerce. Elle peut être transmise par courriel ou photocopie dès lors que son auteur peut être dûment identifié.
Cas particuliers : les médicaments classés comme stupéfiants sont prescrits sur ordonnance sécurisée ; les médicaments d'exception sur un formulaire spécial; les médicaments destinés aux patients atteints d'affections de longue durée sur une ordonnance bizone.

Références bibliographiques
■Art. R.4127-76 du Code de la santé publique
■Loi n° 2004-810 du 13.08.2004 (art. 34)
■Arrêté du 03.02.2005 (Convention nationale des médecins)
■Art. R. 5132-5 du Code de la santé publique
■Arrêté du 31.03.1999 (JO 01.04.1999)
■Arrêté du 23.12.1993 (JO 11.01.1994)
■Circulaire CNAMTS (DGR n° 55/99) du 10.09.1999
■Art. R. 163-2, 3e alinéa du Code de la Sécurité sociale, modifié par le décret n° 2008-878 du 29.08.2008, art. 1(JO 02.09.2008)
■Arrêté du 26.06.2006 (JO 04.07.2006)
■Arrêté du 26.07.2006 (JO 26.09.2006).

jeudi, mars 18, 2010

Alimentation

Voilà un portail internet dédié à la politique publique de l'alimentation qui informe les consommateurs sur l'alimentation et les actions du ministère dans ce domaine.
"Ce nouvel outil propose d’aborder l’ensemble des facettes de la politique de l’alimentation : signes de qualité (AOC, AB, Label rouge...), sécurité sanitaire (comment sont organisés les contrôles des animaux aux frontières, ceux des aliments dans la restauration...), étiquetage des produits, implication des professionnels de l’agroalimentaire, agriculture biologique...
Le portail donne également des conseils pratiques (règles d’hygiène, rangement du réfrigérateur) et des liens vers les actions menées par les services déconcentrés en région." sic

mardi, mars 09, 2010

Isotrétinoïne orale --> carnet patiente

09/03/2010 - [MED] - Isotrétinoïne orale et carnet-patiente : Renforcement du Programme de Prévention des Grossesses - communiqué
L’isotrétinoïne est un médicament efficace dans le traitement de l’acné sévère mais qui présente des effets indésirables importants, en particulier des risques de malformations graves chez l’enfant à naître. Compte tenu des résultats de la dernière enquête de pharmacovigilance, l’Afssaps a renforcé en 2009, le Programme de Prévention des Grossesses par la mise en place d’un carnet-patiente et la modification des conditions de prescription et de délivrance. Elle rappelle qu’à partir du 15 mars 2010, ce carnet devra obligatoirement être présenté pour toute prescription et délivrance d’isotrétinoïne.

samedi, mars 06, 2010

Ages

• 0 à 1 mois = nouveau-né NN;
• 1 mois à 30 mois = nourrisson;
• 30 mois à 15 ans = enfant;
• à partir de 15 ans = adulte.

Nombre de gouttes T.M.

Contenances

• 1 cuillère à café = 5 ml ;
• 1 cuillère à dessert = 10 ml ;
• 1 cuillère à soupe = 15 ml.

Calibrage des gélules (dimensions en mm)

• n° 000 : L 28, ø 9,9
• n° 00: L 23,5, ø 8,5
• n° 0 : L 21,3, ø 7,62
• n° 1 : L 19,3, ø 6,9
• n° 2 : L 17,9, ø 6,35
• n° 3 : L 16,1, 0 5,71
• n° 4 : L 14,1, ø 5,2
• n° 5 : L 10,3, ø 4,82

vendredi, février 05, 2010

bisphénol A (BPA),

Le bisphénol A (BPA) est présent dans de nombreux plastiques alimentaires dont les polycarbonate utilisés souvent dans la fabrication des biberons. Ces matières plastiques sont identifiées par le code de recyclage n°7 (PC). On retrouve ce produit dans les enduits protecteurs des boîtes de conserve et des canettes de boisson.
Les effets toxiques du composé chimique sont de plus en plus analysés. Il s'en suit des commentaires qui ouvrent à la polémique. Aux résultats des dernières études, des "signaux d'alerte" confirmeraient ses effets néfastes. La rumeur les avait simplement précédés? lol! La dose journalière tolérable (DJT) de sécurité (= 50 microgrammes/kg/jour) devrait être reévaluée. Les autorités sanitaires canadiennes ont déjà interdit son usage depuis 2008. En attendant, il serait sage ne pas utiliser de récipients contenant du BPA, pour chauffer à forte température, des aliments. Et depuis toujours, je déconditionne les aliments de leur emballage en matière plastique avant de les réchauffer au four à micro-ondes... Je vous engage à faire de même!


mercredi, février 03, 2010

Comment facturer la délivrance des vaccins contre la grippe A(H1N1)

Les vaccins Focetria et Panenza sont disponibles à l'officine depuis le 1er février.
Modalités de facturation :
# La délivrance gratuite aux médecins du kit d'amorçage est rémunérée 14 euros HT (16,76 euros TTC).
# La délivrance de Focetria unidose gratuitement sera possible sur prescription médicale, 2,60 euros HT (3,11 euros TTC) après le 15 février & le règlement de ces factures ne pourra intervenir qu'après le 1er mars...

Prescrition des masseurs-kinésithérapeutes

Ils peuvent prescrire certains dispositifs médicaux, dès lors qu'il n'existe pas d'indication contraire du médecin. Vous pouvez, dans ces conditions, délivrer du matériel divers : soulève-malades, matelas d'aide à la prévention des escarres en mousse monobloc, barrières de lits et cerceaux, aides à la déambulation, fauteuils roulants à propulsion manuelle (location de moins de 3 mois), attelles souples de correction orthopédique de série, ceintures lombaires et bandes ceintures de série, bandes et orthèses de série de contention souple élastique des membres, sondes ou électrodes cutanées périnéales pour électrostimulation neuromusculaire, collecteurs d'urines, étuis péniens, pessaires et urinaux, débitmètres de pointe.

Prescrition des pédicures-podologues

Les pédicures podologues peuvent prescrire des topiques à usage externe : antiseptiques, antifongiques, hémostatiques, anesthésiques, kératolytiques et verrucides, produits à visée adoucissante, asséchante, calmante, cicatrisante et révulsive, anti-inflammatoires locaux pour l'hallux valgus et les ongles incarnés. Vous pouvez les délivrer, à l'exclusion des spécialités renfermant des substances classées comme vénéneuses.
Les pédicures-podologues peuvent aussi prescrire des pansements : compresses stériles de coton hydrophile ou de gaze stérile, sparadrap, compresses non tissées stériles, compresses fibres stériles de gaze hydrophile, système de maintien des pansements, compresses (stériles) absorbantes.
Sachez aussi qu'un patient diabétique peut vous présenter une ordonnance de pansements cutanés (hydro colloïdes, vaselinés, hydro fibre, hydrogel, à alginate de sodium, à base de charbon actif) émanant d'un pédicure-podologue. Ce dernier est autorisé à les prescrire dès lors qu'il s'agit d'un renouvellement, la prescription initiale étant réservée au médecin. Il doit orienter le patient vers un médecin lorsqu'il constate une persistance ou une aggravation des symptômes ou que les troubles présentés excèdent son champ de compétence.
Depuis 2009, les pédicures-podologues sont autorisés à renouveler, voire à adapter, les prescriptions médicales d'orthèses plantaires datant de moins de trois ans ; ceci sous réserve que le médecin n'ait pas exclu, par mention expresse portée sur l'ordonnance initiale, la possibilité de renouvellement et d'adaptation sans nouvelle prescription. Les pédicures-podologues doivent informer le médecin prescripteur ou un autre médecin désigné par le patient du renouvellement et, s'il y a lieu, de l'adaptation de la prescription médicale initiale.

Prescription des infirmiers

A l'exclusion du petit matériel nécessaire à la réalisation de leur acte facturé, les infirmiers sont autorisés, pendant la durée d'une prescription médicale d'une série d'actes infirmiers, à prescrire (sauf indication contraire du médecin), certains dispositifs médicaux. Dans ce cadre, vous pouvez honorer une prescription comportant articles pour pansement, cerceaux pour lit, dispositifs médicaux pour le traitement de l'incontinence et pour l'appareil génital, appareils et accessoires pour perfusion à domicile, accessoires pour chambre à cathéter implantable ou cathéter central, accessoires stériles pour hépariner, pieds et potences à sérum.

Il en est de même pour les prescriptions de matelas et sur matelas anti-escarres en mousse, de coussins anti- escarres en fibres siliconées ou en mousse monobloc, de pansements anti-escarres, de sondes pour nutrition entérale. Mais vous devez, pour ces produits, vous assurer que le médecin traitant du patient a bien été informé par l'infirmier de cette prescription.
Les infirmiers peuvent aussi prescrire des bas de contention et des accessoires pour lecteur de glycémie et auto piqueurs, mais seulement dans le cadre d'un renouvellement à l'identique, ce que vous devez vérifier.
Enfin, depuis 2009, ils sont autorisés à renouveler les prescriptions de moins d'un an, de contraceptifs oraux, pour une durée maximale de six mois, non renouvelable. A cette occasion, n'oubliez pas de rappeler à la patiente qu'une surveillance gynécologique et des paramètres métaboliques est indispensable sous contraception orale.

Que peuvent prescrire les auxiliaires médicaux ?

Dans les limites fixées par la loi, les auxiliaires médicaux (infirmiers, pédicures-podologies, masseurs-kinésithérapeutes) peuvent prescrire certains dispositifs médicaux et médicaments, figurant sur des listes fixées par arrêté du ministre chargé de la santé. Le pharmacien se doit de connaître les listes des produits que chaque professionnel concerné peut prescrire.

Les infirmiers
A l'exclusion du petit matériel nécessaire à la réalisation de leur acte facturé, les infirmiers sont autorisés, pendant la durée d'une prescription médicale d'une série d'actes infirmiers, à prescrire (sauf indication contraire du médecin), certains dispositifs médicaux. Dans ce cadre, vous pouvez honorer une prescription comportant articles pour pansement, cerceaux pour lit, dispositifs médicaux pour le traitement de l'incontinence et pour l'appareil génital, appareils et accessoires pour perfusion à domicile, accessoires pour chambre à cathéter implantable ou cathéter central, accessoires stériles pour hépariner, pieds et potences à sérum.

Il en est de même pour les prescriptions de matelas et sur matelas anti-escarres en mousse, de coussins anti- escarres en fibres siliconées ou en mousse monobloc, de pansements anti-escarres, de sondes pour nutrition entérale. Mais vous devez, pour ces produits, vous assurer que le médecin traitant du patient a bien été informé par l'infirmier de cette prescription.
Les infirmiers peuvent aussi prescrire des bas de contention et des accessoires pour lecteur de glycémie et auto piqueurs, mais seulement dans le cadre d'un renouvellement à l'identique, ce que vous devez vérifier.
Enfin, depuis 2009, ils sont autorisés à renouveler les prescriptions de moins d'un an, de contraceptifs oraux, pour une durée maximale de six mois, non renouvelable. A cette occasion, n'oubliez pas de rappeler à la patiente qu'une surveillance gynécologique et des paramètres métaboliques est indispensable sous contraception orale.

Les pédicures-podologues
Les pédicures podologues peuvent prescrire des topiques à usage externe : antiseptiques, antifongiques, hémostatiques, anesthésiques, kératolytiques et verrucides, produits à visée adoucissante, asséchante, calmante, cicatrisante et révulsive, anti-inflammatoires locaux pour l'hallux valgus et les ongles incarnés. Vous pouvez les délivrer, à l'exclusion des spécialités renfermant des substances classées comme vénéneuses.
Les pédicures-podologues peuvent aussi prescrire des pansements : compresses stériles de coton hydrophile ou de gaze stérile, sparadrap, compresses non tissées stériles, compresses fibres stériles de gaze hydrophile, système de maintien des pansements, compresses (stériles) absorbantes.
Sachez aussi qu'un patient diabétique peut vous présenter une ordonnance de pansements cutanés (hydro colloïdes, vaselinés, hydro fibre, hydrogel, à alginate de sodium, à base de charbon actif) émanant d'un pédicure-podologue. Ce dernier est autorisé à les prescrire dès lors qu'il s'agit d'un renouvellement, la prescription initiale étant réservée au médecin. Il doit orienter le patient vers un médecin lorsqu'il constate une persistance ou une aggravation des symptômes ou que les troubles présentés excèdent son champ de compétence.
Depuis 2009, les pédicures-podologues sont autorisés à renouveler, voire à adapter, les prescriptions médicales d'orthèses plantaires datant de moins de trois ans ; ceci sous réserve que le médecin n'ait pas exclu, par mention expresse portée sur l'ordonnance initiale, la possibilité de renouvellement et d'adaptation sans nouvelle prescription. Les pédicures-podologues doivent informer le médecin prescripteur ou un autre médecin désigné par le patient du renouvellement et, s'il y a lieu, de l'adaptation de la prescription médicale initiale.

Les masseurs-kinésithérapeutes
Ils peuvent prescrire certains dispositifs médicaux, dès lors qu'il n'existe pas d'indication contraire du médecin. Vous pouvez, dans ces conditions, délivrer du matériel divers : soulève-malades, matelas d'aide à la prévention des escarres en mousse monobloc, barrières de lits et cerceaux, aides à la déambulation, fauteuils roulants à propulsion manuelle (location de moins de 3 mois), attelles souples de correction orthopédique de série, ceintures lombaires et bandes ceintures de série, bandes et orthèses de série de contention souple élastique des membres, sondes ou électrodes cutanées périnéales pour électrostimulation neuromusculaire, collecteurs d'urines, étuis péniens, pessaires et urinaux, débitmètres de pointe.

Points à retenir

Les infirmiers sont autorisés, (sauf indication contraire du médecin) à prescrire certains dispositifs médicaux et à renouveler les prescriptions de moins d'un an, de contraceptifs oraux, pour une durée maximale de six mois, non renouvelable.
Les pédicures podologues peuvent prescrire des topiques à usage externe, renouveler des ordonnances de pansements pour diabétiques et d'orthèses plantaires.
Les masseurs kinésithérapeutes peuvent prescrire certains dispositifs médicaux, en l'absence d'indication contraire du médecin.



Références bibliographiques
■Arrêté du 13 avril 2007 fixant la liste des dispositifs médicaux que les infirmiers sont autorisés à prescrire (JO du 14 avril 2007
■Arrêté du 30 juillet 2007 fixant la liste des topiques à usage externe pouvant être prescrits et posés par les pédicures-podologues et la liste des pansements pouvant être prescrits et posés par les pédicures-podologues (JO du 02 août 2008).
■Article R.4322-1 du Code de la santé publique, modifié par le décret n° 2008-768 du 30 juillet 2008.
■Article L.4311-1 du Code de la santé publique, modifié par la loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 - art. 88.
■Article L.5134-1 du Code de la santé publique, modifié par la loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 - art. 88.
■Décret n° 2009-956 du 29 juillet 2009.
01.14 UVD 10 F 2029 IN

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