;-) clin d'oeil en rébus aux anciens apothicaires
A la manière d'un Mémento, ce Blog rassemble pour mon usage personnel, des Informations, des Liens, des Actualités, des Rappels réglementaires et des Remarques personnelles. Mais comme cet ensemble didactique rapide peut aussi être utile à d'autres pharmaciens d'officine, je le laisse en ligne afin qu'il soit consultable. Et je remercie dès maintenant les éventuels lecteurs qui laisseront des commentaires et leurs remarques pour me permettre de faire les mises à jour nécessaires, les améliorations et les corrections souhaitables.

dimanche, décembre 16, 2012

Choco


Un essai clinique mené en Grande-Bretagne teste l'efficacité contre la toux d'une molécule contenue à haute dose dans le chocolat noir.
Le remède miracle contre la toux chronique, dont les symptômes ne disparaissent pas au bout de plusieurs semaines malgré les traitements, se cache-t-il dans le chocolat? C'est ce qu'espère le professeur Alyn Morice, spécialiste de la toux à la Cough Clinic de Hull en Grande-Bretagne. Il dirige actuellement un essai clinique avec 288 patients pour tester l'efficacité de la théobromine, une molécule que l'on trouve à haute dose dans le chocolat noir et en moindre quantité dans le thé.
«On considère souvent la toux comme un mal banal et peu grave, mais quand elle devient persistante, c'est à dire qu'elle résiste aux traitements pendant plus de deux semaines, elle peut devenir un véritable handicap, assure le Pr Alyn Morice. Certaines personnes ont des crises qui les font tousser plus de 100 fois par heure, ce qui rend impossible toute vie sociale, comme aller au cinéma ou au théâtre et entraîne des troubles très gênants comme l'incontinence.» À des niveaux de gravité variables, la toux chronique affecte près d'une personne sur dix, ce qui en fait une problème très répandu.

Des essais prometteurs

En temps normal, la toux est une réaction utile qui sert à dégager les voies aériennes et évite notamment que des objets étrangers ne viennent tomber dans les bronches. Mais certaines personnes développent une hypersensibilité de la trachée qui, à la moindre agression extérieure, comme de la fumée, des poussières ou même un parfum, peut entraîner des quintes de toux parfois très violentes. «Pour un tiers de ces personnes hypersensibles, nous avons un traitement à base de morphine qui donne de bons résultats, mais cela ne marche pas pour tout le monde», précise Alyn Morice.
La théobromine agit en inhibant l'activité du nerf vague, ce qui réduit sensiblement l'occurrence du réflexe qui provoque la toux. Les premiers essais sont vraiment prometteurs, et si l'essai clinique en cours jusqu'à la fin de l'année 2013 confirme l'efficacité du produit sa commercialisation par le laboratoire britannique Seek pourrait être ensuite très rapides. Des traitements antitussifs à base de théobromine sont déjà autorisés à la vente en Corée-du-Sud.
En attendant, en cas de toux aiguë, le Pr Alyn Morice est critique contre l'efficacité des traitements courants. «La plupart des médicaments contre la toux vendus sans ordonnance ne font pas mieux qu'un placebo, même s'il ne faut pas sous-estimer l'effet placebo, qui est assez important contre le phénomène», précise le spécialiste. Pour la plupart des sirops, l'efficacité vient de leur action physique qui leur permet de tapisser la gorge, plutôt que de leur composition chimique.
Bienfaits du chocolat

samedi, décembre 15, 2012

Pique et porc-épic


Source : Publication du 15/12/2012 J.I.M. Aurélie Haroche - Des découvertes épiques
Paris, samedi 15 décembre 2012 – Une épine de porc-épic d’Amérique du Nord, l’Erethizon dorsatum, n’est pas qu’une simple aiguille. L’observation au microscope optique d’une d’entre elles permet de révéler une structure dentelée, créée par la présence de nombreux petits piquants. Au total, les quatre derniers millimètres de chacune des aiguilles dressées sur la carcasse d’un porc épic américain comportent 700 à 800 picots minuscules. Cette particularité n’est pas sans impact sur la pénétration de l’aiguille. C’est ce qu’ont constaté des chercheurs de la Harvard Medical School à Boston qui publient leurs résultats dans les Proceedings of the National Academy of Science (PNAS).

Pénétration sans douleur, retrait au forceps

En comparant la pénétration des aiguilles du porc-épic d’Amérique du Nord avec celle des piquants d’un porc-épic africain ou d’une seringue médicale, ces chercheurs ont constaté que les premières glissaient bien plus facilement sous la peau que les autres. Soixante à soixante-dix pour cent de force en moins a en effet été nécessaire pour transpercer les échantillons de peau de cochon utilisés pour l’expérience avec des aiguilles de porc-épic américain (par rapport à celles de son « homologue » africain). Par ailleurs, l’énergie nécessaire pour faire pénétrer une aiguille médicale était deux fois plus importante que celle déployée avec une aiguille de porc-épic américain. Facile à insérer, donc, cette dernière n’en est pas moins fortement résistante. Non contents de permettre une pénétration rapide (et sans douleur), les centaines de piquants microscopiques fonctionnent en effet une fois à l’intérieur de la peau comme des petits « hameçons » décrit Futura Sciences.

Des pansements et des seringues s’inspirant du porc-épic ?

Pour les auteurs de l’étude, ces constatations ne devraient pas rester sans conséquences en terme d’applications médicales. Ils estiment en effet que les propriétés des aiguilles du porc-épic d’Amérique du Nord pourraient être utilisées pour mettre au point des aiguilles médicales plus efficaces… et donc moins douloureuses. Par ailleurs, des nouveaux pansements pourraient être élaborés en s’inspirant des mystères des aiguilles du porc-épic. 
Des promesses pour le moins piquantes !

Naltrexone


Une étude américaine vient de montrer que la naltrexone, utilisée dans le sevrage de l'alcool ou de l'héroïne, permet de limiter significativement la prise de poids chez les femmes qui arrêtent la cigarette.
La crainte de prendre du poids est une raison fréquemment invoquée par les «accros» au tabac pour ne pas arrêter de fumer. Surtout lorsque l'on est déjà en surpoids ou obèse comme c'est de plus en plus le cas dans les pays industrialisés.
Une équipe de chercheurs des universités de Chicago et de Yale (États-Unis) vient de montrer que la naltrexone -un inhibiteur des opioïdes utilisé contre la dépendance à l'alcool et à l'héroïne, commercialisée en France sous le nom de Revia- est capable d'aider les hommes à se sevrer du tabac et empêche les femmes de grossir lorsqu'elles abandonnent la cigarette.
Leurs résultats, publiés dans le dernier numéro de la revue Biological Psychiatry, montrent que 30 % des hommes qui ont participé à l'essai (sur un total de 700 participants des deux sexes) n'avaient pas rechuté au bout de trois mois de traitement, contre 17 % dans le groupe témoin.

«Inquiètes à l'idée de grossir»

Pour les femmes, les performances étaient les même entre les deux groupes. En revanche, celles qui avaient reçu de la naltrexone n'ont pris que 900 grammes, toujours après trois mois de traitement, contre 2,3 kilogrammes pour les patientes à qui l'on avait administré un placebo.
«Quand elles essaient d'arrêter de fumer, les femmes ont tendance à prendre plus de poids que les hommes et à être inquiètes à l'idée de grossir, explique Andrea King, de l'université de Chicago. L'ajout de naltrexone à un traitement standard de sevrage tabagique pourrait les aider à surmonter cette difficulté.»
Pour mener à bien cette étude, les chercheurs ont combiné les données provenant des deux plus grands essais utilisant la naltrexone pour aider les personnes volontaires à cesser de fumer. Pendant 6 à 12 semaines après la date d'arrêt, les participants ont pris soit de la naltrexone, soit un placebo. Ils ont également reçu un patch de nicotine et bénéficié de conseils pour mener à bien leur sevrage au cours du premier mois.
«À ce jour, la naltrexone a donné les résultats les plus prometteurs pour limiter la prise de poids des femmes lors du sevrage tabagique, explique Andrea King. Il est possible que le blocage des opioïdes réduisent la tendance des femmes qui arrêtent de fumer à manger des aliments gras et sucrés.»
Source : Le Figaro