;-) clin d'oeil en rébus aux anciens apothicaires
A la manière d'un Mémento, ce Blog rassemble pour mon usage personnel, des Informations, des Liens, des Actualités, des Rappels réglementaires et des Remarques personnelles. Mais comme cet ensemble didactique rapide peut aussi être utile à d'autres pharmaciens d'officine, je le laisse en ligne afin qu'il soit consultable. Et je remercie dès maintenant les éventuels lecteurs qui laisseront des commentaires et leurs remarques pour me permettre de faire les mises à jour nécessaires, les améliorations et les corrections souhaitables.

jeudi, septembre 29, 2011

De plus en plus d'indications pour la coriandre

28/09/11
(JIM)
Dr Jack Breuil


Si vous n'avez jamais entendu parler des propriétés de l'huile essentielle (HE) de coriandre, tel n'est sans doute pas le cas de (tous) vos patients. La coriandre, plante aromatique médicinale reconnue depuis l'antiquité et largement utilisée dans la cuisine méditerranéenne, est en effet prescrite par les adeptes de médecine naturelle pour ses activités digestives et carminatives mais aussi pour soigner des douleurs et crampes, convulsions, nausées diverses... et parfois des problèmes infectieux. Ces dernières propriétés, antifungiques et autres, ont déjà fait l'objet de quelques études publiées jusque dans les meilleures revues médicales. C'est encore le cas aujourd'hui, mais ces nouveaux travaux, plus aboutis, pourraient mener à une reconnaissance explicite de l'intérêt de la coriandre en la matière, et finalement -peut- être- à son utilisation pratique plus large.



Rappel donc, pour débuter, des propriétés anti infectieuses de l'HE de coriandre. Les chercheurs de l' Université de Beira Interior, Portugal, l'ont testée contre une douzaine d'espèces bactériennes potentiellement pathogènes à Gram positif et négatif, dont E coli, salmonelles et staphylocoques, y compris résistant aux antibiotiques, par des techniques classiques de microbiologie en concentrations inhibitrices complétées de cytométrie de flux. D'où il est apparu que l'HE de coriandre exerçait de fortes activités microbicides sur de nombreuses espèces de bactéries, à l'exception cependant de Bacillus cereus ou Enterococcus fæcalis. Le mécanisme en cause, selon les Portugais, serait essentiellement lié à une toxicité sur les membranes bactériennes, avec altération de leur effet barrière et inhibition des processus vitaux induits, respiratoires et autres, aboutissant finalement à la mort cellulaire. Pour les auteurs, c'est clair : les remarquables propriétés anti infectieuses de l'HE de coriandre en font un produit de grand avenir, adapté par exemple au contrôle des toxi infections alimentaires collectives ou des infections nosocomiales.



Faire entrer l'HE de coriandre à l'hôpital ? C'est ce qu'envisagent les auteurs, pour qui elle pourrait être une alternative "naturelle" à certains traitements antibiotiques et une arme contre les bactéries multi résistantes. Un point de vue qu'on pourrait certainement partager, au moins en partie, avec eux. Et ce d'autant plus, d'ailleurs, que quasi simultanément à cette publication dithyrambique en paraissait une autre, réalisée plus au nord de l'Europe à Freiburg, Allemagne. Les auteurs de ce second essai avaient de leur côté testé l'HE de coriandre en en établissant les CMIs pour différentes espèces bactériennes responsables d'infections cutanées ; eux aussi avaient détecté la forte activité du produit, notamment sur des streptocoques pyogènes ou des staphylocoques, résistant ou non à la méticilline. Mais, ne s'arrêtant pas en si bon chemin, ils l'avaient incorporé à des crèmes et en avaient badigeonné une quarantaine de volontaires, pour prouver, avec succès, que leur thérapeutique était aussi bien tolérée qu'efficace. L'HE de coriandre semble incontestablement sur le point de gagner quelques galons médicaux...



Silva F et coll. : Coriander (Coriandrum sativum L.) essential oil : its antibacterial activity and mode of action evaluated by flow cytometry. J Med Microbiol., 2011 ; 60 (Pt10) : 1479-86 Casetti F et coll. : Antimicrobial activity against bacteria with dermatological relevance and skin tolerance of the essential oil from Coriandrum sativum L.fruits. Phytother Res., 2011 ; publication avancée en ligne le 4 août. doi: 10.1002/ptr.3571

mercredi, septembre 21, 2011

RIVOTRIL

--> une ordonnance sécurisée pour les formes orales

Dès le 7 septembre, les formes orales de clonazépam (Rivotril, en solution buvable et en comprimés quadrisécables) doivent être prescrites sur une ordonnance sécurisée, en toutes lettres, sans chevauchement de prescription.

Pour ce médicament assimilé à un stupéfiant, il n'est en revanche pas obligatoire de présenter l'ordonnance dans les trois jours suivant sa date d'établissement pour que le pharmacien puisse délivrer la totalité du traitement. Les formes orales de clonazépam dont la durée maximale de prescription demeure de 12 semaines doivent prochainement subir une nouvelle restriction quant à leur prescription initiale qui devrait être réservée aux neurologues et aux pédiatres.

Journal officiel du 6 septembre 2011