;-) clin d'oeil en rébus aux anciens apothicaires
A la manière d'un Mémento, ce Blog rassemble pour mon usage personnel, des Informations, des Liens, des Actualités, des Rappels réglementaires et des Remarques personnelles. Mais comme cet ensemble didactique rapide peut aussi être utile à d'autres pharmaciens d'officine, je le laisse en ligne afin qu'il soit consultable. Et je remercie dès maintenant les éventuels lecteurs qui laisseront des commentaires et leurs remarques pour me permettre de faire les mises à jour nécessaires, les améliorations et les corrections souhaitables.

jeudi, novembre 05, 2009

Le virus West Nile s'installe en Italie

Le virus West Nile(WNV) est responsable d'une zoonose endémique en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie du Sud-Est. Les oiseaux migrateurs constituent son réservoir et la transmission vectorielle est assurée principalement par les moustiques du genre Culex. Le virus, responsable de fièvres et d'encéphalites équines et humaines s'est récemment propagé en Europe continentale et dans le pourtour méditerranéen, ainsi qu'en Amérique. En Italie, les premiers cas équins ont été signalés en 1998 et les neuf premiers cas humains en 2008 dans les régions de Vénétie et d' Emilie Romagne .
La résurgence de cas durant l'été 2009 a fait l'objet d'une surveillance étroite dans les régions concernées et en Lombardie grâce à une enquête étiologique systématique des maladies neuro-invasives.
Les cas étaient définis par la présence de signes cliniques (fièvre > 38,5°C et symptômes neurologiques) et confirmés par l'un des critères suivants : isolement du WNV dans le sang ou le LCR, détection d'IgM spécifiques dans le LCR, détection de l'ARN du WNV par RT-PCR dans le sang ou le LCR, élévation des IgG et IgM spécifiques confirmée par test de neutralisation.
Seize cas confirmés d'encéphalite à WN (WNND) ont été détectés entre août et septembre 2008 dans 3 régions :
- En Vénétie, 6 cas (âgés de 62 à 82 ans) tous hospitalisés et encore dans un état critique hormis un patient décédé.
- En Emilie-Romagne, 8 cas (âges de 62 à 78 ans) à Modène (1) , Ferrare (5) , Imola (1) et Bologne (1 ). Tous les cas sont également encore hospitalisés hormis un patient décédé.
- En Lombardie, 2 cas résidents de Mantoue (proche de l'Emilie -Romagne) toujours hospitalisés.
Des mesures de contrôle vectoriel ont été mises en place avec la pulvérisation d'insecticides et la diffusion de messages d'éducation à la prévention des piqûres d'insectes.
Un dépistage par PCR est systématiquement effectué sur les dons de sang issus des trois régions afin de déclencher, à la première positivité détectée, un arrêt de collecte dans la province concernée.
Dans les régions climatiques favorables au cycle du WNV, croiser les données vétérinaires, entomologiques et humaines est crucial pour la surveillance de l'avancée du virus. Il faut également compter sur la vigilance des cliniciens à diagnostiquer rapidement les nouveaux cas humains afin de prendre les mesures de santé publique appropriées. La France, qui connaît régulièrement des cas équins en Camargue, pourrait s'inspirer de l'exemple transalpin.
Rizzo C et coll. :
West Nile transmission with human cases in Italy, august-september 2009.
Euro Surveill. 2009 ; 14 (40) : pii =19353
04/11/09 Dr Muriel Macé ® JIM 2008
offert par univadis et JIM

vendredi, octobre 02, 2009

La pilule du " surlendemain "

sur ordonnance à 30 euros
La nouvelle pilule contraceptive du lendemain, EllaOne, surnommée " du surlendemain " car utilisable jusqu'à cinq jours après un rapport sexuel, est en vente en France, dans les pharmacies, depuis le jeudi 1e r octobre. Elle est disponible, sur ordonnance, au prix de 30 euros et ne sera pas remboursée par la Sécurité sociale. Ce contraceptif d'urgence, élaboré par les laboratoires HRA Pharma, fonctionne avec une nouvelle molécule, l'ulipristal, qui bloque l'ovulation. La pilule avait obtenu l'autorisation européenne de mise sur le marché en mai et l'approbation de l'Agence européenne du médicament le 25 septembre. - (AFP.)

jeudi, septembre 17, 2009

PHARMACOPEE Xième édition

La Pharmacopée française est composée de 3 classeurs entièrement remis à jour en août 2009. Elle inclue également la liste des plantes médicinales actualisée en août 2009 et le CD-rom contenant l'ensemble des monographies en fichiers pdf classés par ordre alphabétique.

lundi, septembre 14, 2009

Prise en charge médicamenteuse de la douleur aiguë et chronique chez l’enfant

14/09/2009
La lutte contre la douleur est l'un des enjeux majeurs du système de santé, en particulier en pédiatrie. Ces nouvelles recommandations ont pour but de contribuer à l’harmonisation des pratiques pédiatriques. En effet, de nombreux progrès ont été réalisés dans le domaine de la prise en charge de la douleur. Les situations suivantes sont abordées et concernent essentiellement la prise en charge de la douleur en milieu hospitalier et quelques situations particulières en ville :
  • Douleur postopératoire (anesthésie loco-régionale, antalgiques utilisés en postopératoire),
  • Soins douloureux (solutions sucrées orales,anesthésiques locaux topiques, MEOPA, kétamine),
  • Douleur neuropathique
  • Situations cliniques particulières en ville (migraine, dysménorrhée, angine, otite, vaccination) et à l'hôpital (brûlures, fractures aux urgenceset en pré-hospitalier, douleur abdominale aiguë de la fosse iliaque droite aux urgences et en pré-hospitalier, mucites, soins douloureux, pose de sonde nasogastique, amygdalectomie, crise aiguë drépanocytaire)

Prise en charge médicamenteuse de la douleur aiguë et chronique chez l’enfant (16/07/2009) (170 ko)
Prise en charge médicamenteuse de la douleur aiguë et chronique chez l’enfant (16/07/2009) (1009 ko)

jeudi, septembre 10, 2009

Le Figaro après la publication, mercredi soir, par Bercy et les ministères sociaux, des très officiels «Comptes nationaux de la santé»
La consommation de soins et de biens médicaux a représenté l'an dernier 170,5 milliards d'euros, soit 2 659 euros par habitant. La Sécu finance 75,5 % des soins, les complémentaires 13,7 % et les patients 9,4 %.

Cette étude exhaustive montre en effet qu'en 2008 les malades ont dû sortir davantage d'argent de leur poche pour se faire soigner. La part de la «consommation de soins et de biens médicaux» (soins hospitaliers et en ville, médicaments, transports sanitaires, lunettes…) directement financée par les ménages est passée à 9,4 %, contre 9 % l'année précédente. La différence provient des fameuses franchises instaurées par Nicolas Sarkozy (50 centimes par boîte de médicaments et par acte d'infirmier ou de kiné, 2 euros par transport en ambulance, dans la limite de 50 euros par an).
Cette tendance à la hausse a débuté en 2004. La part des ménages était alors tombée à 8,3 %. Depuis, les gouvernements ont déremboursé des médicaments (veinotoniques…), instauré un « forfait » d'un euro par consultation, augmenté le ticket modérateur pour ceux qui n'ont pas de médecin traitant… Et les dépassements d'honoraires ont augmenté.
En revanche, observée sur une période plus longue, la part des ménages reste stable : elle était de 9,6 % en 1995, soit 0,2 % de plus qu'actuellement ! Le «commun des patients» aura du mal à le croire. Cette stabilité découle « de deux évolutions de sens contraires », explique l'étude. Les dépenses de produits mal remboursés augmentent (médicaments pris en charge à 35 %, optique…).
Mais parallèlement, le nombre de patients en affection de longue durée (cancer, diabète, hémophilie, Parkinson…) grimpe lui aussi. Or, ces 9 millions de personnes sont prises en charge à 100 % par la Sécu.

La part des complémentaires, elle, augmente légèrement au fil des ans : elles couvrent de plus en plus de personnes et une partie des dépenses que la Sécu ne prend plus en charge, comme le
forfait hospitalier, leur est transférée. Au total, la France «reste l'un des pays où la prise en charge des dépenses de santé par les fonds publics est la plus importante».
La consommation de soins et de biens médicaux a représenté l'an dernier 170,5 milliards d'euros, soit 2 659 euros par habitant. Ce qui place la France vers le 8e ou 10e rang mondial, peu ou prou au même niveau que l'Allemagne, la Belgique, les pays nordiques ou l'Irlande.
En ajoutant les coûts de formation du personnel de santé, de recherche, de prévention, de prise en charge des personnes âgées et les arrêts de travail, la France consacre 11 % de son PIB aux « dépenses courantes de santé ». Soit, cette fois, la deuxième place mondiale, loin derrière les États-Unis (16 %) et au coude-à-coude avec la Suisse.

mercredi, septembre 09, 2009

Newsweek : 11 choses à savoir sur le vaccin anti-grippe A

NOUVELOBS.COM 08.09.2009 17:16
LES INSTANCES fédérales s’attendent à une pandémie de grippe H1N1 dite porcine qui pourrait infecter 30 à 50 % de la population à l’occasion de la prochaine saison grippale, les premiers cas survenant au cours du mois qui vient. D’où l’importance capitale d’un vaccin permettant de protéger la population… Quand il sera prêt. Sera-t-il trop tard ? Qui doit être vacciné ? Quelle sera son efficacité, et son innocuité ? Heureusement, pour l’instant, le virus H1N1 n’est pas trop méchant. Bien qu’un million d’Américains aient été infectés, on ne rapporte à ce jour que 556 décès, contre 36.000 par an à l’occasion de la grippe saisonnière. Mais H1N1 est arrivé sur la fin de la dernière saison de grippe, et ne s’est pas répandu dans le pays entier. Cette année, la population vulnérable sera bien plus importante. L’an dernier, le CDC publiait sous le titre "L’importance du vaccin contre la grippe" une vidéo présentant des parents dont les enfants, pourtant en bonne forme, étaient morts de la grippe. L’administration veut l’actualiser, en y intégrant des informations concernant la grippe porcine. Anne Underwood de Newsweek a récemment assisté à deux jours de stage au Center for Disease Control and Prevention consacrés au vaccin et à la sécurité. Elle répond aux questions les plus importantes sur le thème du vaccin.Je suis un adulte en bonne santé.
Dois-je être vacciné ? L’administration fédérale ne cherche à dissuader personne de se faire vacciner. Le CDC, toutefois, ne recommande la vaccination qu’aux personnes qui présentent un risque élevé de complications. "Plus de la moitié de la population des Etats-Unis se trouve dans un des groupes à risque" indique le docteur Anne Schuchat, directeur du NCIRD (National Center for Immunization and Respiratory Diseases) au sein du CDC. Les groupes à risques sont les suivants :1) Les personnels de santé et des services d’urgence 2) les femmes enceintes 3) Les enfants et les jeunes adultes, de 6 mois à 24 ans 4) Parents et responsables de bébés d’âge inférieur à six mois (les enfants de moins de six mois présentant une mauvaise réponse aux vaccins, la meilleure protection est de vacciner leurs parents contre la grippe) 5) Les adultes de 25 à 64 ans souffrant de maladies chroniques parmi lesquelles diabète, asthme, et affections chroniques du cœur ou des poumons.La réponse à la question est donc négative dans le cas général. En tant qu’adulte exempt de toute affection existante, vous n’avez pas besoin d’être vacciné. Mais selon Schuchat : "La plupart des adultes ne se considèrent pas comme sujets à risque, même quand c’est le cas. Ils se sentent bien, ils vont travailler". Si vous êtes atteint d’un diabète, mieux vaut vous faire vacciner. Si vous êtes asthmatique, idem.À quel moment ce vaccin sera-t-il disponible ?Le gouvernement a commandé 195 millions de doses de vaccin, dont 45 millions seront livrées mi-octobre. La plupart des gens ne présentant pas d’immunisation préalable au nouveau virus H1N1, les officiels pensent que deux injections sont probablement nécessaires, espacées de trois semaines. Des essais cliniques sont en cours pour confirmer si deux injections sont nécessaires, et pour déterminer la dose optimale. Les résultats de ces essais seront disponibles fin septembre ou début octobre. Cependant, après avoir reçu le vaccin, cinq semaines sont encore nécessaires pour développer une immunité totale (les conclusions préliminaires provenant de certains laboratoires suggèrent que certains vaccins contre la grippe porcine peuvent être administrés en une unique injection, mais les conséquences possibles sur la fourniture globale de vaccin ne sont pas connues. L’OMS doit encore vérifier les données).
Même si je me fais vacciner sans tarder, je ne serai pas vraiment immunisé avant décembre. La pandémie ne va-t-elle pas atteindre son pic en octobre ? Les services officiels ne savent pas comment la grippe porcine va se comporter cette année. "La seule chose dont on est sûr, c’est qu’on n’est sûr de rien", confie le docteur Thomas Frieden, directeur du CDC. L’administration s’attend à une arrivée anticipée de la grippe cette année, sachant que — par opposition à la grippe saisonnière — le virus H1N1 a continué de circuler aux Etats-Unis durant l’été. La rentrée scolaire va alimenter l’extension de la pandémie. Il est courant de voir des gens attraper la grippe jusqu’en mars ou en avril. Pourquoi pense-t-on qu’il faudra deux injections ? Les gens qui sont nés après 1957 n’ont pas été exposés à un virus du même type. La première dose permet donc de "préparer" le système immunitaire, mais c’est la deuxième injection qui déclenche la production d’anticorps. C’est assez courant. Un certain nombre de vaccins sont initialement administrés en plusieurs doses. Le vaccin contre la grippe saisonnière, par exemple, est administré en deux doses aux enfants de moins de neuf ans qui n’ont jamais eu la grippe.Si je me fais vacciner contre la grippe porcine, dois-je me faire vacciner contre la grippe ordinaire aussi ?Oui, si vous êtes dans le groupe à risque pour les deux types de grippe. Ceci implique un total de trois injections ou quatre pour un enfant de moins de neuf ans qui n’a jamais eu la grippe, ou n’a jamais été vacciné contre la grippe.
Pourquoi faut-il autant de temps pour produire un vaccin ?
Il s’agit d’un processus en plusieurs étapes, comme pour l’épidémie annuelle de grippe saisonnière. Toutefois, le nouveau virus H1N1 n’est pas arrivé dans le pays avant le mois d’avril, le processus à donc débuté plus tard que d’habitude. En mai, les scientifiques ont créé une version recombinée du virus capable de se développer de façon satisfaisante dans deux œufs. Les fabricants de vaccins utilisent de ce nouveau virus pour l’injecter dans des millions d’œufs, où il se duplique. Quand on a obtenu assez de virus, celui-ci est récolté, inactivé, on extrait certaines protéines de son enveloppe virale, et on combine ces segments avec d’autres éléments afin de créer un vaccin (le processus est à cette étape légèrement différent pour le vaccin par voie nasale, qui repose sur un virus vivant, bien qu’affaibli). Il reste encore au vaccin de passer les tests d’efficacité, et d’innocuité. Des tests cliniques sont nécessaires pour déterminer la dose optimale, et le nombre d’injections nécessaire. Les essais du vaccin H1N1 ont été annoncés fin juillet, et devraient être bouclés fin septembre. Le vaccin est-il efficace ?Il est considéré comme très efficace. Le problème des vaccins contre la grippe ordinaire est la capacité bien connue qu’ont les virus de la grippe à changer brutalement de forme, confirme le docteur Jay Butler, directeur de la cellule H1N1 du CDC. Ils mutent très vite, et peuvent même échanger des gènes avec d’autres souches grippales. Cependant, les services fédéraux qui ont surveillé le virus H1N1 dans l’hémisphère sud ont pu constater que le virus a été inhabituellement stable. En conséquence, la réponse immunitaire provoquée par le vaccin devrait correspondre à la souche de grippe porcine en circulation. "Le vaccin sera efficace" affirme Butler.Est-il sûr ?
En 1976, plus de 500 personnes avaient contracté une maladie auto-immune appelée syndrome de Guillain-Barré après avoir reçu un vaccin contre la grippe porcine à l’occasion d’une petite épidémie survenue à Fort Dix (New Jersey). Certains craignent, et c’est compréhensible, une répétition de ce tragique épisode. Toutefois, depuis cette époque les techniques de fabrication des vaccins ont évolué. Aujourd’hui, les vaccins sont purifiés à l’extrême afin d’éliminer tout contaminant pouvant être présent. De plus, les scientifiques n’utilisent que certaines protéines du virus, au lieu du virus entier, comme c’était le cas dans les années soixante-dix. "Le public compare ce vaccin à celui de 1976", déclare le porte-parole du CDC, Abbigail Tumpey. "Il convient plutôt de le comparer aux vaccins contre la grippe saisonnière des dix dernières années".Je m’inquiète des rumeurs de cas d’autisme provoqués par les vaccins.
Il n’est pas inhabituel de rencontrer des cas de fièvre modérée, et de douleur au bras consécutifs à la vaccination contre la grippe saisonnière. "Mais les données scientifiques sont très rassurantes" sur le fait que les vaccins ne provoquent pas l’autisme, indique Kris Sheedy, directeur des programmes de proximité pour le NCIRD. Ceux qui s’inquiètent du conservateur à base de mercure thimerosal (ajouté aux flacons multidose de vaccin pour éviter toute contamination) peuvent demander une des versions sans thimerosal : le vaccin par voie nasale, ou la seringue monodose préremplie. Le gouvernement prévoit suffisamment ce ceux-ci pour faire face à la demande concernant les jeunes enfants et les femmes enceintes (certaines personnes ne sont pas compatibles avec la version par voie nasale, et notamment les enfants de mois de 24 mois, les enfants de moins de cinq ans souffrant d’asthme ou de sifflements bronchiques récurrents, et les asthmatiques en général.Ce vaccin est à base d’œufs. Que faire si l’on est allergique aux œufs ?Mieux vaut éviter la vaccination. Si vous appartenez à un groupe à haut risque et que vous déclarez la grippe, consultez immédiatement votre médecin. Un antiviral administré dans les 24 ou 48 heures de l’apparition des symptômes peut améliorer de façon extrêmement significative les chances de guérison.Tant que le vaccin n’est pas disponible, que faire pour me protéger ?Il est très important de se laver les mains fréquemment et avec soin — 20 secondes, avec du savon et de l’eau — et d’éviter de toucher ses yeux et son nez. Les gels à base d’alcool pour le nettoyage des mains sont également efficaces. Ensuite, pour éviter de répandre des germes, couvrez votre bouche lorsque vous éternuez ou que vous toussez, de préférence avec votre manche, ou un mouchoir. Enfin, si vous êtes malade ou que votre enfant est malade, restez à la maison pour au moins 24 heures après la disparition de la fièvre, sans recours aux médicaments qui la font baisser.
Par Anne Underwood - Traduction française de David Korn
>Lire la version américain de l'article

Tamiflu

Ces recommandations ont été établies dans le contexte de pandémie de niveau 6 de grippe A(H1N1)v déclarée par l’OMS. Elles sont susceptibles d’être modifiées en fonction de l’évolution des données disponibles et des éventuelles modifications des caractéristiques du produit mentionnées dans l’Autorisation de Mise sur le Marché de Tamiflu®.
Ces recommandations sont complémentaires de celles émises par le Ministère de la Santé et par la Direction Générale de la Santé concernant la prise en charge thérapeutique et l’utilisation de Tamiflu® chez les enfants de moins de 1 an d’âge dans le cadre d’une pandémie grippale A(H1N1)v. Ces recommandations remplacent celles émises le 6 aout 2009.
09/09/2009 - [MED] -

dimanche, septembre 06, 2009

Régimes sociaux - caisses des

J'ai trouvé une présentation intéressante de "L'Assurance Maladie" constituée de trois principaux régimes sur le portail du CNSD:
  • le régime général, qui assure quatre personnes sur cinq en France. Son organisation résulte de l'ordonnance de 1967 qui instaure la séparation de la sécurité sociale en branches autonomes :
    1 - La branche « maladie » gérée par la CNAMTS. Elle gère les risques maladie, maternité, invalidité, décès et, dans le cadre d'une gestion distincte, les accidents du travail et les maladies professionnelles (ATMP).
    2 - La branche « vieillesse » gérée par la CNAV qui définit les orientations de la branche retraite en matière d'assurance vieillesse et d'assurance veuvage.
    3 - La branche « famille » gérée par la CNAF. Elle gère différentes prestations familiales et sociales (handicap, logement, RMI etc.).
    4 - La branche « recouvrement » gérée par l’ACOSS. Elle assure la gestion de la trésorerie de la sécurité sociale et coordonne l'action des URSSAF qui, au niveau local, assurent l'encaissement des cotisations et des contributions.
  • le régime agricole géré par la Mutualité sociale agricole (MSA),
  • le régime social des indépendants (RSI) qui couvre les artisans, commerçants, industriels et professions libérales. Il est issu en 2006 du rapprochement de la CANAM (indépendants), l’AVA (artisans) et de l’ORGANIC (commerçants). Le RSI est composé d'une caisse nationale, de 28 caisses régionales interprofessionnelles dont 2 dans les DOM, de 2 caisses dédiées aux professions libérales pour l'assurance maladie.
  • et de nombreux régimes spéciaux (marins, mines, SNCF, RATP, EDF-GDF, Banque de France, Assemblée nationale et Sénat, notariat, cultes, etc.).

jeudi, septembre 03, 2009

Exposition répétée au formol :

Le Quotidien du Médecin, 27 août 2009.
Selon l'AFSSET (Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail), 65 000 travailleurs sont actuellement exposés à une teneur en formol (formaldéhyde) dans l'air ambiant supérieure à la valeur limite (0,25 mg/m3). Si le premier effet consiste en une irritation oculaire transitoire, une exposition plus importante entraîne des irritations graves des voies respiratoires et des expositions répétées à long terme peuvent accroître le risque de cancer. Suivant les recommandations de l'Agence, le nouveau ministre du Travail, Xavier Darcos, vient d'annoncer trois mesures : la révision des valeurs limites d'exposition professionnelle, des actions de sensibilisation et d'information, et le renforcement de la surveillance médicale. Des référentiels devraient être prochainement mis en place pour favoriser l'action des médecins du travail.

Médicaments en EHPAD :

expérimentation du nouveau dispositif
Le Quotidien du Pharmacien, 3 septembre 2009.
C'est dès le 1er octobre prochain que débutera l'expérimentation relative à la réintégration du budget médicaments dans le forfait de soins des EHPAD (Établissements d'hébergement pour personne âgées dépendantes). Un nouveau dispositif prévu par la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2009 dans un objectif clair : lutter contre le mauvais usage des médicaments responsable d'hospitalisations et de surcoût pour l'assurance-maladie. Il responsabilise notamment les officinaux qui se voient confier un nouveau rôle, celui de pharmacien référent, dont l'activité sera rémunérée, dans le cadre de l'expérimentation, à hauteur de 0,35 euro par jour et par résident. Cette activité consistera, notamment, à établir une liste des médicaments à utiliser de façon préférentielle, à vérifier les prescriptions, à former et informer les professionnels et à assurer le suivi des consommations. Pour la secrétaire d'État aux Aînés, Nora Berra, « Il s'agit de changer en profondeur le rôle du pharmacien d'officine qui, au-delà de son rôle traditionnel de fourniture des médicaments, se voit attribuer un rôle central d'expertise pharmaceutique ». Cette expérimentation permettra « de faire la preuve que cette nouvelle prestation du pharmacien référent apporte plus de qualité : veiller au bon usage des médicaments, réduire les maladies d'origine médicamenteuse et maîtriser les volumes prescrits » a-t-elle ajouté.
Après un an d'expérimentation, un rapport sera remis au Parlement, à qui il appartiendra ensuite de voter la généralisation du dispositif.

Questions-réponses sur la grippe A(H1N1)

Comment peut-on attraper la grippe A(H1N1) ?
La grippe A(H1N1) est une infection respiratoire aiguë due à un virus grippal recombinant, d’origine porcine. Actuellement, la contamination est interhumaine.Le virus se transmet par voie aérienne :- de manière directe par la toux, les éternuements et les postillons ;- de manière indirecte par les mains, les objets touchés par une personne malade...
Quels sont les signes de la grippe A(H1N1) ?
La grippe A(H1N1) diffère peu d’une grippe classique : incubation courte (au maximum de 7 jours) et contagiosité dès la veille du début des symptômes. La grippe A(H1N1) est jusque-là relativement bénigne (en-dehors de la femme enceinte), et se manifeste surtout par une toux importante, de la fièvre et parfois des troubles digestifs.
Les signes d'infection établis par l'InVS et la DGS sont un syndrome respiratoire aigu brutal (toux ou dyspnée), accompagné de signes généraux (fièvre > 38°C ou courbatures ou asthénie). Compte-tenu de l'évolution épidémiologique constatée en France, la définition et le repérage des cas de grippe A(H1N1) ne font plus référence à un voyage dans une zone exposée ou à un contact avec un autre cas.
Ce nouveau virus A(H1N1) est-il très contagieux ?
Ce virus est très contagieux : son taux d'attaque* s'élève à 50 %, contre 10 % pour la grippe saisonnière. Sa transmission est donc extrêmement facile, même au cours d'une saison non propice (printemps, été). * proportion de la population atteinte à partir du moment où 1 cas est introduit.
Est-il dangereux ?La grande majorité des cas sont bénins. Il y a malgré tout des cas graves et des décès susceptibles de toucher les adultes jeunes, les femmes enceintes et les personnes non porteuses de facteurs de risques, contrairement à la grippe saisonnière.
Que faut-il faire en cas de suspicion de grippe A(H1N1) ?Depuis le 23 juillet, une personne qui répond aux critères de la grippe A(H1N1) doit consulter son médecin traitant. Après diagnostic et si nécessaire, le patient se verra remettre une ordonnance de Tamiflu et de masques de protection qu’il se fera délivrer en officine. Le médecin généraliste est également chargé d’orienter les cas graves et les enfants de moins de 1 an vers les centres 15.
Les antiviraux sont-ils efficaces contre la grippe A(H1N1) ?La grippe AH1N1 est pour l’instant sensible aux inhibiteurs de la neuraminidase comme Tamiflu (oseltamivir) ou Relenza (zanamivir). Premier pays en niveau de stock de Tamiflu, la France a largement de quoi faire face aux traitements curatifs. L’Agence Européenne du médicament a publié courant mai une autorisation à utiliser Tamiflu et Relenza chez l’enfant de moins d’un an et chez la femme enceinte et allaitante. La péremption du Tamiflu a été allongée à 7 ans (au lieu de 5).
Quelle est la prise en charge des patients atteints de grippe A(H1N1) ?
Après diagnostic de la grippe A(H1N1) par le médecin traitant, les patients se voient prescrire des masques de protection (masques chirurgicaux) et éventuellement du Tamiflu (oseltamivir). Un traitement symptomatique classique peut être également prescrit : paracétamol, antitussifs, repos à domicile, accompagné de recommandations d’isolement jusqu’à la fin des symptômes grippaux (csmf). Les formes pédiatriques de Tamiflu sont distribuées par les pharmacies à usage intérieur.Lors de la délivrance, rappelez les messages de prévention : lavage des mains à l’eau et au savon pendant 30 secondes, ou à l’aide d’un soluté hydro-alcoolique, mouchoirs jetables à jeter dans une poubelle à couvercle, éviter les contacts inutiles, etc.
Comment tarifier le Tamiflu et les masques ?
Les masques sont délivrés gratuitement sur prescription à raison d’une boîte de 50 masques par ordonnance (ne pas déconditionner les boîtes). La délivrance gratuite de ces masques ne doit pas apparaître sur la facturation à l'Assurance maladie, au risque d'entrainer un rejet de la facture. Le Tamiflu est délivré et pris en charge classiquement (tiers-payant ou facturation directe du patient, puis remboursement par l'Assurance maladie).
Comment constituer vos stocks d'antiviraux et de masques chirurgicaux ?
L'antiviral Tamiflu est à commander classiquement auprès de votre grossiste-répartiteur (hors forme pédiatrique). Quant aux masques, une dotation initale de 10 boîtes de 50 masques chirurgicaux a été livrée gratuitement à chaque officine (stock de l'Etat). Le réapprovisionnement se fera par commande auprès de votre grossiste-répartiteur.
Comment se procurer des masques FFP2 pour protéger le personnel de l’officine ?
Les masques FFP2 destinés au personnel de l’officine sont à retirer dans les sites de distribution de proximité sur présentation d’une carte professionnelle et d’une pièce d’identité. La liste des sites dédiés est disponible sur le
site du Ministère de la Santé et des Sports, rubrique « Organisation locale ».
Les masques sont-ils efficaces ?
La transmission du virus de la grippe se fait par voie aérienne par l'intermédiaire des postillons de mucus infecté que le malade projette lorsqu'il respire ou tousse. Porter un masque est un moyen efficace pour lutter contre le virus, à condition que les mailles du masque soient adaptées au diamètre des particules infectantes. Les projections émises sont constituées de gouttelettes de 5 microns mais aussi d'aérosols de particules beaucoup plus petites (0,2 micron).
Quelles sont les différences entre les masques chirurgicaux et les masques FFP ?
Le masque chirurgical est destiné à éviter, lors de l'expiration de celui qui le porte, la projection de sécrétions. Porté par le patient contagieux, il prévient la contamination de son entourage et de son environnement. Porté par l'entourage d'un malade, le masque chirurgical protège celui qui le porte contre les agents infectieux transmissibles par voie de « gouttelettes», mais non contre les agents infectieux transmissibles par voie « aérienne » (aérosol). Efficace huit heures, il est toutefois recommandé de changer le masque chirurgical dès qu'il devient humide. Le masque FFP est destiné à protéger celui qui le porte contre l'inhalation d'agents infectieux transmissibles, que ce soit par voie « aérienne » ou par voie de « gouttelettes ». Il doit porter la norme européenne EN 149. Il existe trois classes de masques respiratoires jetables. Par ordre croissant d'efficacité : FFP1, FFP2, FFP3. L'efficacité prend en compte l'efficacité du filtre et la fuite au niveau du visage. Efficace huit heures, il est néanmoins recommandé de changer le masque FFP toutes les quatre heures, voire à chaque fois qu'on le retire (pour manger ou boire...). Il peut être plus difficile à supporter car il tient chaud et peut gêner la respiration. Le masque FFP2 n'offre pas de protection absolue mais divise par 10 la concentration de contaminants.
En savoir plus sur les masques (photos et mise en place).
Existe-t-il un vaccin contre la grippe A(H1N1) ?
Les premières doses de vaccin, en quantité limitée et actuellement en attente d'AMM, ont été livrées au Ministère de la Santé le 27 août. Le gouvernement a passé une commande ferme de 94 millions de doses auprès de GlaxoSmithKline (50 millions), Sanofi Pasteur (28 millions) et Novartis (16 millions). A ces commandes fermes s’ajoutent des tranches supplémentaires optionnelles de vaccins réservées à hauteur de 34 millions de doses auprès de Sanofi Pasteur (28 millions) et Novartis (6 millions).Les trois laboratoires ont opté pour le même mode de fabrication : la culture à partir d’oeufs de poule embryonnés. Plusieurs millions de doses sont attendues à la mi-octobre, période où les autorisations de mise sur le marché - nécessaires à la campagne de vaccination - seront délivrées.
Qui sera vacciné contre la grippe A(H1N1) ?
La vaccination ne sera pas obligatoire.Les soignants, les femmes enceintes, les personnes en contact avec des enfants de moins de 6 mois et celles souffrant d’une pathologie lourde seraient les premiers à être vaccinés. Le deuxième groupe concernerait les 3-18 ans et le dernier l’ensemble de la population. Parmi les personnes âgées, seules celles souffrant de pathologies lourdes seraient prioritaires, les autres ayant plus de chances d’être immunisées naturellement que le reste de la population pour avoir rencontré un virus approchant au cours de leur vie.Une circulaire sur la stratégie vaccinale est attendue fin août-début septembre.
Quel sera le schéma de vaccination ?
Deux injections à 3 semaines d'intervalle seront nécessaires. Les deux doses devront provenir du même laboratoire.Une co-circulation du virus de la grippe saisonnière avec celui de la grippe A(H1N1) est possible. La vaccination contre la grippe saisonnière sera donc prioritaire chez les personnes de plus de 65 ans, dès fin septembre. Par la suite, ces personnes n'auront peut-être besoin que d'une seule dose de vaccin contre la grippe A(H1N1).
Où se dérouleront les séances de vaccination ?
La campagne vaccinale sera initiée par les préfets. Chaque département doit déterminer un minimum de 3 sites de vaccination spécialement créés pour l'occasion, notamment dans des gymnases ou des salles polyvalentes.Chaque équipe-type de vaccination, composée au moins d’un médecin ou d’un infirmier et de 3 agents vaccinateurs, devra « être en mesure de réaliser 30 injections par heure et par agent vaccinateur ». Les préfets auront à informer la population dans la presse locale à la fin du mois de septembre, expliquant notamment la nécessité d’une tenue vestimentaire sans manche ou permettant de relever facilement la manche pour « limiter le passage par un sas de déshabillage ».Enfin, une traçabilité individuelle systématique est prévue.
Et demain ?
Jusqu’à présent, la sévérité de cette grippe A est modérée. Mais le virus A(H1N1) circule très rapidement dans le monde : 177 pays ont déjà recensé des cas de grippe A(H1N1). En France, au cours des trimestres à venir, il est possible que 10 à 20 millions de personnes soient infectées par ce virus grippal pandémique. Ce grand nombre de personnes malades risque de paralyser l’économie.
Le pire serait la mutation de ce virus AH1N1 peu pathogène ou sa recombinaison avec le H5N1 aviaire hautement pathogène. En 1918, la grippe espagnole à H1N1 avait aussi connu une première poussée modérée au printemps, suivie d’une flambée grave en automne.Dans tous les cas, les mesures barrières visent à ralentir la propagation pour étaler dans le temps la vague pandémique.
En tant qu'employeur, comment se préparer à la pandémie grippale ?
Il est nécessaire de réfléchir dès maintenant à un Plan de continuité d'activité (PCA) pour assurer le maintien de l'activité de l'officine en cas de pandémie.Les 20 étapes du Plan de continuité d'activité :1. Désignez un responsable chargé de préparer l'entreprise à la pandémie.2. Evaluez l'impact de la pandémie sur votre activité (taux d'absentéisme, restriction possible de caisses...).3. Identifiez les facteurs pouvant freiner votre activité (transport, défaillance de fournisseurs ou de clients).4. Coordonnez votre plan d'action avec les entreprises extérieures dont l'activité est la même (les pharmacies environnantes par exemple).5. Identifiez les postes dont la mise en veille pendant quelques semaines (en cas de pandémie) ne remettrait pas en cause votre activité.6. Etablissez deux à trois hypothèses de continuation de l'activité en cas de pandémie grippale (en tenant compte du taux d'absentéisme et de la fermeture des crèches et des écoles).7. Organisez des modalités spécifiques d'accueil des employés, compte tenu des limitations de transport et de restauration collective.8. Créez un plan de communication à destination des fournisseurs et des clients.9. Identifiez les postes clés indispensables au maintien de l'activité (et qui ne pourront pas être supprimés en cas de pandémie).10. Imaginez des hypothèses d'aménagement du temps de travail en cas d'absentéisme (heures supplémentaires, horaires décalés...).11. Identifiez les postes pouvant être exercés à distance.12. Intégrez, dans le document d'évaluation des risques, interne à l'entreprise, les risques liés à la pandémie.13. A partir de ce document, formalisez noir sur blanc les mesures de prévention et d'hygiène à respecter au sein de l'entreprise.14. Coordonnez ces mesures de prévention avec la médecine du travail.15. Définissez des mesures destinées à freiner la contagion (gestion des déchets contaminés, des entrées dans l'officine ou de la ventilation des locaux).16. Déterminez les équipements nécessaires pour protéger le personnel (port de masques) et se les procurer.17. Disposez de ces équipements en nombre suffisant et former le personnel à son utilisation.18. Consultez les délégués du personnel, le comité d'entreprise ou le CHSCT sur le contenu du plan de continuité.19. Communiquer régulièrement avec le personnel sur ces mesures visant à lutter contre la pandémie.20. Faire des exercices de simulation afin de vérifier si les hypothèses étudiées sont réalistes.

Masques

mercredi, septembre 02, 2009

Réseau

Faire partie d'un réseau de soin est une démarche quasi naturelle pour nous, pharmaciens, qui souhaitons donner une dimension plus complète à notre exercice quotidien. Le réseau de santé est une structure de proximité autour du malade et donc le complément à notre exercice officinal. Il crée le lien qui souvent fait défaut à savoir la liaison ville-hôpital et hôpital-ville. Pour notre participation active à des réseaux de santé et améliorer ainsi nos propres pratiques professionnelles, il faut bien connaître les objectifs et le fonctionnement des réseaux.
# Objectifs d'un réseau de soin
Dans son usage habituel, le réseau de santé représente un groupe de professionnels de la santé : médecin, pharmacien, infirmier, kinésithérapeute... qui travaillent conjointement pour suivre les mêmes patients autour d'une pathologie (par exemple le diabète, la mucoviscidose, ...) ou parce qu'ils appartiennent à la même tranche d'âge (par exemple les personnes âgées) ou encore autour d'une action de prévention (par exemple les patients présentant des conduites addictives). Il assure une prise en charge adaptée aux besoins de la personne tant sur le plan de l'éducation de la santé, de la prévention, du diagnostic que des soins et peut participer à des actions de santé publique. Le réseau de soin procède à des actions d'évaluation afin de garantir la qualité de ses services et prestations. Les membres du réseau échangent entre eux les données du dossier médical du patient suivi afin de coordonner les soins tout en respectant les règles déontologiques et éthiques liées à leurs professions.Le réseau n'a pas le statut de personnalité morale. Il peut s'adosser à une structure juridique telle que l'association par exemple. Son organisation est formalisée par des documents contractuels.
Pour une bonne intégration à un réseau, en voici la définition :
(LOI DU 4 MARS 2002 RELATIVE AUX DROITS DES MALADES ET À LA QUALITÉ DU SYSTÈME DE SANTÉ
Les réseaux de santé ont pour objet de favoriser l'accès aux soins, la coordination, la continuité ou l'interdisciplinarité des prises en charge sanitaires, notamment de celles qui sont spécifiques à certaines populations, pathologies ou activités sanitaires. Ils assurent une prise en charge adaptée aux besoins de la personne tant sur le plan de l'éducation à la santé, de la prévention, du diagnostic que des soins. Ils peuvent participer à des actions de santé publique. Ils procèdent à des actions d'évaluation afin de garantir la qualité de leurs services et prestations »
A quoi un réseau de soins ?
L'objectif d'un réseau est d'améliorer la prise en charge d'une pathologie ou d'un type de population précis : son fondement est la coordination des professionnels qui s'engagent à assurer la continuité des soins et à améliorer leur qualité, avec des protocoles définis en commun, tout en mesurant les coûts engendrés. ...
Comment faire partie d'un réseau ?
... Les réseaux peuvent avoir une structure nationale, régionale, départementale ou locale. Nous pouvons nous rapprocher de la structure de notre choix et rentrer dans le réseau qui nous correspond en fonction de nos centres d'intérêt. ...
D'autre part l'appartenance au réseau implique de se conformer à des référentiels de bonnes pratiques qui définissent la manière dont les patients doivent être soignés au sein du réseau. ...
Que changent les réseaux pour les de santé et pour les pharmaciens ?
La pratique en réseau est un apprentissage : les professionnels doivent travailler selon un mode plus concerté (concertation secteur médical/secteur paramédical, concertation spécialistes/généralistes, concertation ville/hôpital), en mettant des moyens en commun et en partageant des informations sur leurs patients.
Points à retenir
Dans son usage habituel, le réseau de santé représente un groupe de professionnels de la santé : médecin, pharmacien, infirmier, kinésithérapeute... qui travaillent conjointement pour suivre les mêmes patients autour d'une pathologie ou parce qu'ils appartiennent à la même tranche d'âge ou encore autour d'une action de prévention. Il assure une prise en charge adaptée aux besoins de la personne tant sur le plan de l'éducation de la santé, de la prévention, du diagnostic que des soins et peut participer à des actions de santé publique. Le réseau de soin procède à des actions d'évaluation afin de garantir la qualité de ses services et prestations. Les membres du réseau échangent entre eux les données du dossier médical du patient suivi afin de coordonner les soins tout en respectant les règles déontologiques et éthiques liées à leurs professions.

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vendredi, août 28, 2009

Grippe A : les premiers vaccins sont arrivés, "en quantités limitées"
NOUVELOBS.COM 27.08.2009 18:45
"Roselyne Bachelot prévient toutefois que ces vaccins sont "en quantités limitées" et "qu'il n'est pas question de les administrer sans autorisation de mise sur le marché". Le plan de vaccination gratuite devrait être activé le 28 septembre.
Les premiers vaccins contre la grippe A (H1N1) sont arrivés mais "en quantités limitées". (Reuters)
La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a annoncé jeudi 27 août que les "premiers vaccins" contre la grippe A (H1N1) étaient arrivés ce jour en "quantités limitées". La ministre a cependant refusé de préciser le nombre exact de doses reçues "pour des raisons de sécurité". "Il n'est pas question de les administrer sans autorisation de mise sur le marché", a-t-elle insisté. Selon Roselyne Bachelot, le budget total pour les commandes à quatre laboratoires s'élève à "un milliard d'euros". Outre les trois laboratoires déjà prévus (Sanofi-Pasteur, Novartis, GlaxoSmithKlein), elle a confirmé que la France avait fait appel au laboratoire américain Baxter. Ce dernier utilise un processus de culture cellulaire plus rapide et plus coûteux. Le ministère de la Santé britannique a également annoncé avoir reçu ses premiers vaccins jeudi.
Plan de vaccination gratuiteUn peu plus tôt dans la journée, une circulaire des ministres de l'Intérieur et de la Santé annonçait que le plan de vaccination gratuite contre la grippe H1N1, qui prévoit au moins trois centres de vaccination par département et des équipes mobiles se déplaçant dans les établissements scolaires, devrait pouvoir être activé par les préfets dès le 28 septembre."La décision finale de déclenchement ne sera prise que si la situation et les préconisations des experts le justifient", est-il souligné dans la circulaire adressée le 21 août aux préfets. Le dispositif, qui constitue une "réponse sanitaire évolutive", doit pouvoir être activé "à compter du 28 septembre", est-il précisé dans le document. Les vaccins, commandés par le gouvernement, doivent être livrés par les fabricants avec qui le gouvernement a signé des contrats "de manière échelonnée tout au long de l'automne et du début de l'hiver", note la circulaire.
Des personnes prioritaires
La vaccination, dont la ministre de la Santé Roselyne Bachelot a plusieurs fois indiqué qu'elle ne serait pas obligatoire, devrait pouvoir "être offerte à toute la population sur une période de quatre mois". Pendant cette période l'Assurance maladie distribuera des bons de vaccination.La définition des personnes prioritaires "est en cours", selon la circulaire. Le Haut conseil de la santé publique devrait donner son avis le 3 septembre.Selon une information du Point confirmée au ministère de la Santé, les médecins et infirmières en néonatalogie et en réanimation pédiatrique seraient prioritaires. Le plan prévoit une vaccination en deux doses "pour la grande majorité de la population", avec une traçabilité individuelle des personnes vaccinées.
Un centre pour 100 habitants
Les centres de vaccination "spécialement créés pour l'occasion" seront installés dans des gymnases ou salles polyvalentes et non dans des établissements de santé, pour ne pas gêner leur fonctionnement. Les personnels de santé hospitaliers seront vaccinés sur leur lieu de travail. Il y aura un centre pour au maximum 100.000 habitants. Chaque centre disposera d'au moins une équipe de vaccination, avec trois agents vaccinateurs et la présence d'un médecin ou d'un infirmier. Chaque équipe "devra être en mesure de vacciner de l'ordre de 15.000 personnes sur quatre mois". Des centres "de grande capacité" pourront assurer en quatre mois la vaccination complète de près de 100.000 personnes.
Des équipes mobiles dans les écolesLes préfets devront recenser tous les personnels habilités à vacciner: médecins, internes en médecine, infirmiers... Le recrutement se fera sur la base du volontariat et les personnels de santé seront rémunérés. Des fonds seront "rapidement alloués" par l'Etat pour le fonctionnement de ces centres. "La vaccination des élèves et de la communauté éducative sera assurée par des équipes mobiles dans les établissements scolaires". Ces équipes iront aussi dans d'autres collectivités comme les crèches, les prisons ou les établissements médico-sociaux.Les préfets devront adresser un rapport sur la mise en œuvre de cette circulaire pour le 10 septembre. A la fin septembre, la population devra être informée des modalités de préparation de la campagne dans la presse locale. Cette campagne de vaccination ne devra pas "perturber celle relative à la grippe saisonnière", conduite par les médecins libéraux sur un mode individuel. Selon le texte, "cette campagne n'a pas vocation à se renouveler l'an prochain"."
(Nouvelobs.com)

jeudi, août 06, 2009

La peste pulmonaire chinoise

NOUVELOBS.COM 04.08.2009
Province de Qinghai (Reuteurs) Ces derniers jours, la peste pulmonaire a tué par trois fois en Chine. Dimanche 2 août, à Ziketan, dans la région du Qinghai, un gardien de troupeaux de 32 ans, puis le lendemain son voisin, un homme de 37 ans et le surlendemain, mardi 4 août, un homme de 64 ans succombaient des suites de la maladie. Des dizaines de personnes, toutes issues du cercle familial de la première victime, ont été ainsi infectées, heureusement prises en charges rapidement par les autorités. La ville, qui compte près de 10.000 habitants, a été mise en quarantaine et une équipe d'experts est sur place pour assurer la désinfection. Cette maladie, connue pour sa dangerosité, n'est pas vaccinable. Elle ne se traite que par antibiotique. Si elle est plutôt rare, elle n'en est pas moins dangereuse, d'où l'inquiétude des autorités sanitaires lorsqu'elles sont confrontées à cette bactérie.
...
En Inde, une épidémie de peste pulmonaire a ainsi éclaté en 1994, "alors que l'on croyait la maladie éradiquée depuis presque 30 ans", selon l'institut. En 2004, une épidémie de peste pulmonaire a été détectée dans une zone minière de la République du Congo (RDC). Entre le 15 décembre 2004 et le 11 mars 2005, un total de 130 cas suspects y ont été recensés, tous de forme pulmonaires, et 57 personnes ont trouvé la mort, ... En juin 2006, l'épidémie reprend de plus belle en RDC. Médecin sans frontières (MSF) doit traiter 270 cas, dont 36 mortels. ...
La mort en moins de 24h
omme son nom l'indique, la peste pulmonaire, ou peste pneumonique, est une forme de peste. Rare, elle se rapproche de sa cousine bubonique mais en beaucoup plus dangereuse. En effet, si, comme l'indique l'OMS, la peste bubonique est identique dans sa forme bactériologique à la peste noire qui tua entre 30 et 50% de la population européenne entre 1347 et 1351, soit plus de 25 millions de personnes, cette dernière ne se transmet que par piqûre de puce ou morsure de rat et autre rongeur ayant développé la maladie. La peste pulmonaire, elle, se transmet par voie respiratoire et sa période d'incubation dure rarement plus de trois jours. Heureusement, ses symptômes sont rapidement identifiables, quand il n'est pas trop tard. La peste pulmonaire peut tuer en moins de 24h. Outre la fièvre, le malade a des difficultés respiratoires et dans la plupart des cas tousse et crache du sang et du pus infecté. On constate ensuite une infection du tissu pulmonaire et la présence d'œdèmes responsables d'une détresse respiratoire aigüe entrainant la mort.Si un vaccin existait contre la peste bubonique jusqu'en 1999, date d’arrêt de sa fabrication, il n'en existe aucun contre la forme pulmonaire primaire.
(Tristan Berteloot, nouvelobs.com)

vendredi, juillet 31, 2009

Smart Care

Packaging by Little Fury for Help Shop. The packaging defines the problem and provides a fun, portable solution.Via Lovely Package.
Emballage éducatif,
très intéressant et très smart!

dimanche, juillet 26, 2009

L'agence Éprus (Établissement de préparation et de réponses aux urgences sanitaires)

Des faiblesses dans la gestion des stocks de médicaments - Marielle Court Le Figaro 22/07/200
Éprus, l'établissement chargé de gérer les réserves de masques et de médicaments en cas de menace sanitaire grave, est mis en cause.
En cas de pandémie française du
H1N1 à l'automne, l'agence Éprus (Établissement de préparation et de réponses aux urgences sanitaires) connaîtra son baptême du feu. Et cela ne sera pas sans risque. Cet établissement a été créé en 2007 afin de pallier les défaillances rencontrées auparavant par le ministère de la Santé dans la gestion des stocks de produits de santé. Mais, «deux ans après sa mise en place, il n'a pas relevé les nombreux défis auxquels il est confronté», assure Jean-Jacques Jégou (sénateur Union centriste du Val-de-Marne) dans un rapport présenté mercredi matin.
Bien que Xavier Bertrand, alors ministre de la Santé, eût précisé que la création de l'Éprus ne serait pas la création d'une «énième» agence, «il s'inscrit bien dans le mouvement de prolifération des structures dans le domaine sanitaire», précise l'élu. Mais, surtout, il soulève des points qui, s'il y a crise, pourraient se transformer en problèmes. Jean-Jacques Jégou dénonce tout d'abord le «caractère rudimentaire de l'outil informatique», qui permet de gérer les stocks : 33 millions d'antiviraux, un milliard de masques chirurgicaux pour les malades et 537 millions de masques plus sophistiqués destinés aux professionnels de santé, et enfin,
94 millions de doses de vaccins attendues entre octobre et janvier. Parmi les difficultés recensées, Jean-Jacques Jegou ajoute les 72 sites de stockage (prestataires privés, établissements publics de santé, ministère de la Défense) ayant «des conditions de conservation hétérogènes».
Produits périmés
«Les procédures d'allongement des dates de validité des produits soulèvent également des incertitudes juridiques», précise encore l'auteur du rapport. C'est le cas notamment pour les masques les plus performants qui ont des dates de péremption. Plus de la moitié du stock «présente une date de validité dépassée», mais conserverait son efficacité. «Ce constat soulève des incertitudes juridiques… Soit ces masques sont efficaces et peuvent être distribués, soit ils doivent être détruits », souligne le sénateur. Jean-Jacques Jégou propose des améliorations et estime «qu'un bilan de l'action devra être dressé une fois le risque pandémique passé» afin notamment d'apprécier «la valeur ajoutée» apportée par la création de l'Éprus.

jeudi, juillet 16, 2009

Consommation

Médicaments : des milliards d'euros gaspillés
Marie-Josée Nantel
Le Figaro du 15/07/2009
En France, des quantités énormes de médicaments finissent à la poubelle. Le conditionnement inadapté et la mauvaise observance des traitements sont notamment en cause.

Chaque Français a absorbé en 2006 pour 504 € de médicaments, soit 40 % de plus que ses voisins européens. Un record. Il est vrai que le système de remboursement par la carte Vitale n'incite pas aux économies, car ni le médecin, ni le pharmacien, ni le patient n'ont le sentiment que quelqu'un paie la facture. Surtout, beaucoup de ces remèdes traînent dans les armoires à pharmacie : pastilles contre les brûlures d'estomac, cachets contre l'insomnie, antidépresseurs pour les coups durs… Ou finissent à la poubelle. Ces médicaments prescrits, remboursés et non consommés «pourraient coûter à la France des milliards d'euros chaque année», selon les déclarations récentes d'un responsable de la Direction générale de la santé.
Pour Patrice Devillers, le président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officines (USPO), ce grand gaspillage national est dû à la mauvaise observance des traitements prescrits. «Au bout de quelques jours, les patients se sentent mieux et arrêtent de prendre les médicaments parce qu'ils se croient guéris», déplore-t-il.
Le conditionnement est le second facteur de perte. En France, tout pharmacien est tenu de délivrer le conditionnement le plus économique en fonction de l'ordonnance, mais cette obligation est souvent difficile à respecter. «Ce qui m'inquiète, c'est que les laboratoires pharmaceutiques sortent des boîtes grand modèle pour des traitements de courte durée», souligne le président de l'USPO, sans pour autant prôner les ventes à l'unité comme au Royaume-Uni.
«Le déconditionnement des médicaments serait une révolution en France», ajoute-t-il. Et il y a fort à parier qu'elle ne viendra pas de l'industrie, laquelle se taille la part du lion. Sur le prix total d'un ­médicament remboursable, 67,6 % reviennent à son fabricant contre 2,5 % pour le grossiste, 23,3 % pour le pharmacien et 6,6 % pour l'État. En 2008, les compagnies pharmaceutiques ont ainsi récolté plus de 30 milliards d'euros en France, ­premier marché d'Europe.
Prescrire raisonnablement
Pour le professeur François Chast, chef du service de pharmacie et de toxicologie de l'Hôtel-Dieu à Paris, la généralisation du tiers payant, l'absence de ticket modérateur et d'avance des frais n'incitent pas à la modération. «Il faudrait responsabiliser les malades pour chaque comprimé qu'ils prennent», suggère-t-il. Encore faudrait-il prescrire raisonnablement, ce qui n'est pas toujours le cas. Selon un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) de novembre 2007, les prescriptions médicales excèdent les normes de 30 à 70 %. En outre, 13 % des patients demandent le rajout de médicaments sur leur ordonnance.
La Commission des affaires culturelles, familiales et sociales a reconnu récemment devant l'Assemblée nationale que «la prescription médicale en France est une facilité». Selon les entreprises du médicament (Leem) 90 % des consultations médicales se concluent par une ordonnance, contre 43 % aux Pays-Bas. L'association
UFC-Que choisir estime qu'entre 2002 et 2006, la Sécurité sociale aurait pu économiser plus d'un milliard d'euros si les prescriptions de médicaments en ville avaient été plus rationnelles. La Commission a également souligné que les médecins manquent de formation. Les labos l'ont bien compris : ils consacrent chaque année 25 000 euros par médecin généraliste pour faire la promotion de leurs produits par le biais de visites médicales.
Recyclage et bonne conscience
Ainsi, selon le rapport de l'Igas, près d'un médicament remboursé sur deux ne serait pas consommé. Or, en 2007, les remboursements ont coûté plus de 21 milliards d'euros à la Caisse nationale d'assurance-maladie, soit 2 % du PIB français. Toutefois, les catégories de médicaments non consommés ne sont pas précisées et l'observance des traitements n'a pas été mesurée à l'échelle nationale. Le ministère de la Santé ne connaît donc pas le coût exact de ce gaspillage.
Si le président de l'Ordre national des pharmaciens, Jean Parrot, refuse d'avancer un chiffre, du côté de l'Uspo, Patrice Devillers évalue le coût de ce gaspillage à «deux ou trois milliards» par an. Selon une enquête d'opinion commandée par Cyclamed, trois Français sur quatre affirment retourner leurs médicaments non utilisés (MNU) à la pharmacie, mais seulement 57 % déclarent le faire de façon systématique. Dans les faits, ce sont plutôt 6 % des MNU qui aboutissent au recyclage, selon l'enquête de l'Igas. Et si depuis sa création, Cyclamed donnait ­bonne conscience aux Français en pratiquant la redistribution humanitaire des médicaments, un amendement de l'Assemblée nationale a mis fin à cette pratique depuis le début de l'année. Désormais, les MNU en France sont incinérés, ce qui rend peut-être le gaspillage encore plus difficile à avaler que des petites pilules.

dimanche, juillet 12, 2009

MNU : collecte obligatoire pour les officinaux

Le Quotidien du Pharmacien, 22 juin 2009.
"Le décret du 17 juin 2009 concernant les obligations relatives à la gestion des médicaments non utilisés (MNU) est paru au « Journal officiel » du 19 juin. Il rappelle que les pharmacies d'officine et les pharmacies à usage interne ont l'obligation de les collecter gratuitement dans des réceptacles adaptés fournis par les exploitants qui en assurent également l'enlèvement, le regroupement, le tri, le transport et la destruction par incinération. Ces exploitants, qui doivent être titulaires d'un agrément pour effectuer ces différentes opérations, peuvent néanmoins confier la remise des réceptacles et le transport aux grossistes-répartiteurs.
Les pharmaciens qui refuseraient la collecte ou la gratuité de l'acte pour les MNU, y compris ceux classés comme des stupéfiants, encourent des contraventions de 4° classe"

jeudi, juillet 09, 2009

Comment réagir en cas de morsure de serpent

J'ai récemment eu l'occasion d'être questionné sur sujet. J'avoue avoir été un peu limité sur le sujet... trop habitué à vivre en ville sans doute! Il fallait faire le point.
Ce que j'ai lu sur http://www.univadis.fr/medical_and_more/fr du 2009-06-30, m'en donne l'ocasion. Les Mesures d'urgence en cas de morsures de serpent présentées sur le site du Centre suisse d'information toxicologique (CSIT) est intéressant ainsi que les précisions retrouvées à propos de la vipère péliade (Vipera berus) sur le site du Centre antipoison belge. J'ai apprécié aussi le site de carevox.fr avec des informations plus larges pour le voyageur. Je vais les utiliser pour faire une petite fiche technique.
Il faut d'abord rappeler les précautions de bon sens qui sont à privilégier par les promeneurs :
- Faire du bruit en marchant pour éloigner les vipères qui sont peureuses et ne sont agressives que si elles sont surprises.
- Portez des chaussures fermées, des chaussettes et des pantalons longs pour aller marcher dans les domaines rocailleux des vipères.
- Regardez où l'on met ses pieds et son séant!
~~~
Hormis le seul risque grave du choc anaphylactique, une morsure de serpent n'est pas hautement mortelle. La toxicité du venin est dose-dépendante. Plus de 50 % des victimes de morsure de vipère ne présentent que des symptômes locaux. Une envenimation modérée à sévère se produit dans environ 30 % des cas.
En France métropolitaine, les vipères seules sont dangereuses. Leurs morsures douleureuses peuvent provoquer des nausées, des vomissements, des maux de tête, des troubles de la vision, des sensations de faiblesse ou d'engourdissement au niveau des membres. Le principe de base est de tout faire pour ralentir la diffusion du venin. Ces symptômes peuvent être amplifiés par l'angoisse. La douleur n’est en aucun cas un facteur de gravité. En revanche, l’importance de l’œdème local idonne une bonne indication de la gravité de l’envenimation.
Tout ce qu’il faut faire :
1 - rassurer la victime bléssée car même en l'absence de soins immédiats, il n'y a pas ou très peu de risques mortels.
2 - l'allonger pour limiter le plus possible la diffusion du venin (position latérale de sécurité en cas de perte connaissance).
3 - nettoyer à l'eau et au savon, puis de désinfecter avec un antiseptique (pas avec de l'alcool).
4 - rafraîchir avec de la glace, mise dans un sac plastique couvert d’un linge (anti-inflammatoire et antalgique),
5 - contacter les services médicaux d'urgences et signaler l'endroit et les circonstances de la morsure, le type du serpent, l'heure de la morsure et la description des symptômes.
6 - L'utilisation d'un Aspivenin®, s'il est inutile en cas de morsure profonde, n’est pas dangereux et surtout permet de rassurer la victime...
Il ne faut pas :
- Céder à la panique,
- Courir (ce qui augmente la fréquence cardiaque),
- Poser de garrot,
- Sucer la morsure (rougeurs + marque des deux crochets),
- Inciser la plaie qui favorise la diffusion du venin,
- Injectez un sérum antivenimeux
Les venins des vipéridés européennes sont constitués d'un mélange de protéines ayant une activité enzymatique. Le pic de distribution plasmatique du venin est atteint entre 30 minutes et 4 heures. Le temps de demi-vie du venin est de 8 heures. Les polypeptides sont des enzymes protéolytiques: hydrolase peptidique, hyaluronidase, phospholipase A2, phosphodiestérase, oxydase d’acide L-aminé. L’activité protéolytique de ces enzymes est à l’origine des lésions tissulaires, capillaires et de la coagulopathie, observées après les envenimations. La hyaluronidase permet la dispersion du venin dans les tissus sous-cutanés. Les enzymes induisent la libération d’histamine, de bradykinine, des prostaglandines et de sérotonine qui provoquent les lésions locales les plus fréquement observées. Des troubles gastro-intestinaux peuvent survenir 30 minutes à quelques heures après la morsure. Les symptômes plus étendus éventuels, cardiovasculaires et respiratoires, sont plus tardifs. Les réactions anaphylactiques sont rares. Les troubles de la coagulation sont exceptionnelles et les plus graves comme les réactions neurotoxiques que l'on observe avec les vipères du Sud de l’Europe.
Degré de gravité de l’envenimation. Grade / Envenimation / Symptomatologie

0 /Absente /Marque de crochets Pas d’œdème ni de réaction locale
1 /Minime /Œdème local Pas de signes généraux
2 /Modérée /Œdème régional et /ou Signes généraux peu intenses (hypotension passagère, vomissements, diarrhée …)
3 /Grave /Œdème extensif atteignant le tronc et /ou Signes généraux sévères (hypotension prolongée, choc, hémorragies …)

En France, l'immunothérapie antivipérine, reservée à l’hôpital sous le nom de Viperfav®, est composée de fragments purifiés d’anticorps actifs contre les venins de Vipera aspis, Vipera berus et Vipera ammodytes.

mercredi, juillet 01, 2009

Baclofène

Vieux médicament pas cher, génériqué depuis 1997, le baclofène n'intéresse pas l'industrie pharmaceutique. La seule solution pour étudier son intérêt dans l'indication du sevrage alcoolique était donc d'obtenir des fonds publics. C'est fait. Fin mai, un projet d'essai clinique présenté par l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a été retenu par le ministère de la santé dans le cadre du programme hospitalier de recherche clinique (PHRC).
La publication du livre du professeur Ameisen n'y est pas étrangère. " On demandait depuis trois ans la réalisation de cet essai ", explique le professeur Michel Reynaud du service d'addictologie de l'hôpital Paul-Brousse à Villejuif, l'un des responsables scientifiques de l'essai. Lancée dans quelques mois à l'issue du recrutement de 210 patients alcoolo-dépendants, cette étude consiste à mesurer l'efficacité du baclofène (à la posologie de 90 mg par jour) en plaçant 105 malades sous traitement et 105 sous placebo, et à comparer les résultats obtenus dans l'aide au maintien de l'abstinence. Tous les patients seront suivis durant quatorze semaines et bénéficieront par ailleurs d'une prise en charge psychosociale. Les premiers résultats devraient être publiés d'ici à deux ans. En France plus d'un million de personnes sont dépendantes à l'alcool, et, chaque année, environ 35 000 décès sont imputables à la maladie alcoolique, c'est pourquoi ces résultats sont particulièrement attendus.
" Tout concourt à ne pas s'intéresser à des médicaments anciens et c'est dommage ", souligne le professeur Michel Detilleux, investigateur et coordinateur de l'essai. Pour l'heure, les recherches expérimentales menées sur le rat sont prometteuses pour le bacolfène et suggèrent une relation dose-effet importante. Cette molécule pourrait aussi avoir une utilité dans d'autres addictions (tabagisme, boulimie, dépendance à l'héroïne ou à la cocaïne).
" Cet essai clinique est voué à l'échec, peste le docteur Ameisen, à cause de l'insuffisance de la dose utilisée. " Le professeur Detilleux, reconnaît qu'il existe " un risque de résultat faussement négatif " et qu'" il faudra avoir le courage de dire que c'est peut-être à cause des doses utilisées ". Mais, ajoute-t-il, " d'un point de vue méthodologique, il est prématuré de faire un essai plus complexe, il nous faut d'abord une base solide, même si je suis convaincu que la posologie doit être individualisée ". Si l'expérience du professeur Ameisen " est une source d'inspiration thérapeutique respectable ", estime le professeur Detilleux, il faut désormais " sortir de l'impression et être scientifique ", résume le professeur Reynaud.
S. Bl.
© Le Monde 2 juillet 2009

samedi, mai 16, 2009

Défense de la Préparation Officinale

Le Moniteur des pharmacies du 16 mai 2009
"A l’initiative d’un groupe de travail indépendant constitué de représentants de toutes les professions impliquées dans l’activité Préparatoire en France, un rapport détaillé visant à défendre la Préparation à l’officine vient d’être adressé au Ministère de la Santé. Ce rapport est le fruit d’un travail collectif de pharmaciens, représentants professionnels (syndicat, associations de pharmaciens qui réalisent des préparations), enseignants, membres de commissions et fournisseurs de matières premières à usage pharmaceutique.
A partir d’une étude comparée de la situation de la préparation officinale en France et dans les états voisins, ce rapport met en évidence les problèmes posés spécifiquement en France pour la réalisation des préparations officinales par les dispositions d’adaptation au droit communautaire de la loi du 26 février 2007. La nouvelle définition des préparations officinales restreint le champ d’application aux seules formules « inscrites » à la Pharmacopée ou au Formulaire National et non plus aux formules fabriquées « selon » la Pharmacopée. Cette situation interdit désormais au pharmacien français de réaliser des préparations officinales dans les mêmes conditions que ses confrères des états voisins, entraînant une rupture de service qui oriente les patients vers des circuits non contrôlés avec tous les risques conséquents. Parce que la Pharmacopée ne comporte essentiellement que des monographies de matières premières et que le Formulaire National n’a pas été enrichi de formules à destination du pharmacien d’officine, ces outils sont inadaptés pour réaliser des préparations officinales selon la nouvelle
définition.
Pharmaciens et préparateurs sont pourtant des professionnels qui possèdent une compétence reconnue. En 2008 sont parues des règles opposables de Bonnes Pratiques de Préparation permettant de réaliser des préparations de qualité tant à l’officine qu’à l’hôpital. Toutes les garanties sont maintenant présentes pour assurer une préparation de qualité dans un circuit contrôlé parfaitement accréditable.
Dans les pays voisins le cadre législatif de la préparation officinale est beaucoup moins restrictif qu’en France. D’une part, ces préparations y sont plus développées car elles ne sont pas strictement limitées aux formules de la Pharmacopée mais peuvent être élaborées selon « les règles de la Pharmacopée ». D’autre part, pour les préparations inscrites à un formulaire, celui-ci y est un outil moderne et actualisé à destination autant des pharmaciens d’officine qu’aux hospitaliers. Enfin l’accès aux formulaires des autres Etats membres de l’Union européenne y est généralement possible.
Les préparations officinales sont au cœur du métier de pharmacien et sont utiles pour pallier à l’absence de spécialités ou pour un conseil sur mesure du médicament. Elles permettent également de lutter contre la iatrogénie et de pallier, dans une certaine mesure, à la baisse du nombre de médecins en France. De plus, elles présentent un réel intérêt économique pour le patient sans peser sur les comptes de l’assurance maladie. Elles constituent pour un certain nombre d’officine une part importante de leur activité. C’est un savoir-faire que l’on met en péril en ne permettant plus au pharmacien français de pouvoir exercer activement dans le domaine des préparations officinales.
Cette perte de savoir-faire menace aussi directement l’existence de la préparation magistrale.

Pour lever les blocages de la situation actuelle, le rapport propose des préconisations pour faire évoluer le cadre réglementaire de la préparation officinale en France et offrir aux pharmaciens français la possibilité de réaliser des préparations officinales dans les mêmes conditions que leurs confrères des états voisins tout en revalorisant leur rôle d’acteur placé au cœur du système de santé."
voir le rapport complet
La préparation : mode d'emploi (2e édition)
Auteur(s) : MAUTRAIT C.
Éditeur : Editions Porphyre Année de publication : 2009 ISBN : 2915585858 Code : WP7114
Nombre de pages : 464
Cet ouvrage est destiné aux personnes appelées à réaliser des préparations officinales ou magistrales. Il intègre les dernières recommandations des BPP. Il se décompose en deux grandes parties :
1 - Les notions théoriques : la préparation, ses définitions et sa législation, le matériel, les mesures en masse et en volume, les matières premières, les solubilités et insolubilités, les incompatibilités, les excipients, les premières manipulations, les formes pharmaceutiques courantes.
2 - Les formules et modes opératoires (des formules officielles du Formulaire National, des préparations classiques, des exemples de préparations du BP et de l'officine).

samedi, février 28, 2009

Classement comme stupéfiants de substances cannabinoïdes contenues dans le « SPICE

La ministre de la Santé et des Sports a décidé de classer comme stupéfiant un ensemble de substances cannabinoïdes (JWH-018, CP 47,497 et homologues (C6, C8 et C9) et HU-210) par arrêté publié au Journal officiel du 27 février 2009. Le classement intervient en raison des propriétés pharmacologiques, des effets psychoactifs et du potentiel d’abus et de dépendance de ces substances. Cette décision fait suite à la proposition de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) après avis de la Commission nationale des stupéfiants et des psychotropes.
En 2008, le réseau des Centres d’Evaluation et d’Information sur la Pharmacodépendance et d’Addictovigilance (CEIP-Addictovigilance) de l’Afssaps a reçu des signalements sur des mélanges de plantes utilisés comme substitut du cannabis. Ces mélanges sont vendus comme encens sur plusieurs sites Internet, notamment sous les noms de «Gorilla», «Spice» et «Sence».
Face à l’intérêt croissant du public pour ces produits, comme en témoignent les forums de discussion sur Internet, l’Afssaps a engagé, en lien avec la DGS, une enquête visant à évaluer les effets psychoactifs et le potentiel d’abus et de dépendance de ces mélanges.
Il s’agit d’une analyse des données disponibles en France et à l’étranger, y compris de la littérature. L’enquête a été réalisée par le CEIP-Addictovigilance de Caen. Aucun cas d’exposition ou d’intoxication n’a fait l’objet d’un signalement en France actuellement.
L’analyse des échantillons collectés ou saisis en France n’a pas détecté de delta-9-THC, principe actif du cannabis. En revanche, les analyses ont mis en évidence la présence de plusieurs cannabinoïdes de synthèse qui possèdent le même mécanisme d’action pharmacologique que le delta-9-THC.
Les cannabinoïdes identifiés dans le «Spice» en France, en Allemagne et aux Etats-Unis sont les suivants : JWH-018 / CP 47,497 et ses homologues (C6, C8 et C9) et HU-210.
Ces cannabinoïdes présentent :
- le même mécanisme d’action que le delta-9-THC à l’origine des effets psychoactifs, avec une intensité d’action aussi importante voire supérieure à celle du delta-9-THC ;- un potentiel d’abus et de dépendance mis en évidence par des études expérimentales chez l’animal.
Plusieurs pays, notamment l’Allemagne et les Etats-Unis, ont pris récemment des mesures de contrôle concernant une ou plusieurs de ces substances.
Compte tenu de ces éléments et des risques sanitaires liés à la consommation de ce type de produits, la Commission nationale des stupéfiants et des psychotropes (CNSP) du 19 février 2009 s’est prononcée en faveur de l’inscription sur la liste des stupéfiants des substances suivantes : JWH-018 / CP 47,497 et ses homologues (C6, C8 et C9) et HU-210. La proposition faite par l’Afssaps sur cette base a été retenue par la ministre de la Santé.

Afssaps : Bureau de presse - Tél. 01 55 87 30 33/30 22 - presse@afssaps.sante.frDGS : Laurence Danand - Tél. 01 40 56 52 62 - laurence.danand@sante.gouv.fr

samedi, février 21, 2009

Ecstasy, un danger pour les neurones

L'ecstasy (3,4-méthylènedioxymethamphétamine, MDMA) est devenue une drogue très populaire, largement utilisée par les jeunes occidentaux. Comme pour le cannabis, outre les problèmes de dépendance et de troubles sociaux, la question d'une éventuelle neurotoxicité se pose. En effet, plusieurs travaux réalisés chez l'homme et l'animal ont suggéré que l'ecstasy pouvait avoir une activité toxique sur les neurones sérotoninergiques. Celle-ci reste difficile à prouver en raison de nombreuses limites méthodologiques comme celles liées aux caractéristiques de la population consommatrice de stupéfiants. Pour répondre à cette question, il faudrait comparer des populations de sujets consommateurs et non consommateurs tout en sachant qu'il peut exister des biais de sélection. Le problème étant d'importance, une équipe d'Amsterdam (évidemment !) a développé un programme d'évaluation très ambitieux, la Netherlands XTC Toxicity (NeXT) study.
Cent quatre vingt-huit sujets non consommateurs (âge moyen 21,7 ans) mais à risque ont été recrutés et ont reçu une indemnité de 150à150 EUR. Ils ont bénéficié d'une évaluation en imagerie anatomique et métabolique exhaustive reposant sur le [123I]b-carbomethoxy-3b-(4 -iodophenyl)tropane (CIT) SPECT qui est une scintigraphie cérébrale permettant d'évaluer la transmission sérotoninergique, la 1H-MR spectroscopie qui apprécie le fonctionnement neuronal, l'imagerie en tenseur de diffusion et la tractographie, utilisées pour évaluer l'intégrité des fibres axonales et enfin, l'imagerie de perfusion qui quantifie la perfusion des différentes régions cérébrales.
Après une période médiane de 17 mois, 59 de ces sujets avaient consommé de l'ecstasy et ont été comparés à 56 restés non consommateurs. Contrairement à l'hypothèse de départ, il n'a pas été objectivé d'impact sur la transmission sérotoninergique et le métabolisme neuronal. Par contre, les anomalies observées en imagerie de diffusion et de perfusion sont en faveur d'une atteinte de la microvascularisation cérébrale et de l'intégrité axonale. Cette étude confirme l'existence d'une certaine neurotoxicité de l'ecstasy, même à faible dose. Mais, le design de cette étude ne permet de savoir si les anomalies observées régressent à l'arrêt de la consommation.
de Win MM et coll. Sustained effects of ecstasy on the human brain: a prospective neuroimaging studyin novel users. Brain. 2008 ;131 : 2 936-45.

18/02/09(JIM)Dr Christian Geny

mercredi, janvier 28, 2009

Overdoses en Ile-de-France

Depuis le 20 janvier, 30 personnes ont été prises en charge par le SAMU et admises aux urgences hospitalières pour une overdose à l’héroïne : 24 en Seine-Saint-Denis (93) et 6 dans le Val d’Oise (95). Trois d’entre elles sont encore hospitalisées aujourd’hui.
Les premières analyses toxicologiques du produit incriminé montrent qu’il s’agit d’une héroïne assez fortement concentrée. De plus, certains échantillons de poudre contiennent de l’alprazolam en quantité élevée, un médicament anxiolytique de la famille des benzodiazépines qui augmente le risque de dépression respiratoire et de coma.
Les autorités sanitaires rappellent que, quelle que soit la voie d’administration (injection, inhalation, sniff), la consommation d’héroïne ou du mélange qui circule peut être mortelle
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Contacts presse :