;-) clin d'oeil en rébus aux anciens apothicaires
A la manière d'un Mémento, ce Blog rassemble pour mon usage personnel, des Informations, des Liens, des Actualités, des Rappels réglementaires et des Remarques personnelles. Mais comme cet ensemble didactique rapide peut aussi être utile à d'autres pharmaciens d'officine, je le laisse en ligne afin qu'il soit consultable. Et je remercie dès maintenant les éventuels lecteurs qui laisseront des commentaires et leurs remarques pour me permettre de faire les mises à jour nécessaires, les améliorations et les corrections souhaitables.

jeudi, novembre 05, 2015

Pub n'est pas propagande

La publicité est différente de la Propagande ... Ouf, cela fait du bien à entendre !
Publicité Leclerc : l’USPO a déposé un référé
Source :
 Après une accalmie de quelques mois, les spots publicitairesde Leclerc visant à obtenir l’autorisation de vendre les médicaments sans ordonnance sont de nouveau diffusés sur le petit écran.
De quoi irriter le syndicat USPO qui a déposé un référé le 10 octobre au tribunal de grande instance de Paris pour faire cesser cette publicité. « Nous nous sommes appuyés sur un avis rendu par le Conseil supérieur de l’audiovisuel », explique Gilles Bonnefond, président de l'USPO.
Cet avis rendu le 13 mai 2015 s’appuie sur le décret du 27 mars 1992. Il indique que si le message de Leclerc « offre indirectement une certaine visibilité aux parapharmacies, il n’en demeure pas moins que l’objectif premier du message était de promouvoir des idées, d’influencer l’opinion publique et non de faire la promotion d’un bien ou d’un service ou d’une entreprise publique ou privée. En ce sens, ce message n’apparait pas répondre à la définition de la publicité au sens du décret du 27 mars 1992 ».
« Depuis notre dépôt en référé, bizarrement, cette publicité a cessé. Mais nous avons demandé au CSA de rappeler sa position aux différentes télévisions qui ne l’ont pas respectée. Si jamais la publicité Leclerc est de nouveau diffusée, nous réattaquerons immédiatement en référé », explique Gilles Bonnefond.

jeudi, octobre 08, 2015

Rob

Le rob est une préparation galénique ancienne utilisée par les Arabes au XIIIème siècle qui permettait d'édulcorer avec des fruits les principes actifs amers.
enrobage doit probablement trouver là son origine !

lundi, mai 11, 2015

fer médical

De la maladie verte aux pilules roses
UNE LÉGENDE grecque conte comment Melampus, un berger doté de pouvoirs divinatoires, traita l’infertilité d’Iphiclos - un roi de Thessalie -, en lui faisant boire de l’eau où avait bouilli un couteau : il est probable, au-delà du mythe, que le fer constitua l’un des premiers dérivés minéraux administrés en thérapeutique et ce d’autant plus que l’oxyde ferrique abonde dans la nature sous forme d’hématite ou… de rouille. De fait, des préparations à base de cet oxyde furent mises à profit dès l’Antiquité dans des indications étonnantes : ainsi, le papyrus Ebers voulait qu’on l’appliquât, mélangé à de la cire, pour traiter les affections ophtalmiques. Hippocrate proposait d’appliquer une arme en fer sur les plaies, probablement parce que les meilleures thérapies semblaient passer par ce qui avait occasionné le mal. Le médecin espagnol Nicolas Monardes (1493-1599) utilisait quant à lui le fer pour traiter la dysenterie et les règles douloureuses. Lazare Rivière (1589-1655), un médecin de Louis XIII connu comme créateur de la « Potion de Rivière » antiémétique, publia en 1640 une Praxis Medica où il conseillait le recours à du fer dissout dans un vin acide pour contrer la chlorose ou morbus virgineus, une maladie des jeunes filles attribuée à des troubles psychiques, connue comme « maladie verte » en Angleterre, et décrite dès le XVIe siècle - en fait une anémie hypochrome liée notamment à diverses formes de malnutrition -. En 1681, l’Anglais Thomas Sydenham (1624-1689) traitait ce qu’il tenait comme une maladie nerveuse causée par la « faiblesse des esprits animaux » par des pilules à base de fer accompagnées… de vin d’armoise. À la même époque, l’apothicaire parisien Pierre Pomet (1658-1699) recommandait le « crocus martis », qui n’est autre qu’un oxyde ferrique hydraté. Référence à Mars. Le regard porté sur la chlorose évolua à partir des années 1830 lorsque l’on suspecta le rôle d’un déficit en fer dans le sang. En 1845, Auguste Saint-Arroman préconisait ainsi un « chocolat médicinal » contenant de la limaille de fer pour soigner la fameuse chlorose. Si l’utilisation de tels composés resta controversée jusqu’à vers 1860-1870, la plupart des médecins n’en prescrivaient pas moins déjà des « préparations martiales » (depuis la fin du XVIIe siècle, le terme de « martial » signifiait qui contient du fer ou à rapport au fer par référence au latin martialis, qui concerne Mars, dieu de la guerre, et la planète d’une couleur rougeâtre comme l’oxyde ferrique). Les pilules ferrugineuses du docteur Jean-Pierre Blaud (1773-1859) constituèrent la première formulation intégrant non plus un oxyde mais du sulfate ferreux qu’il est aisé d’obtenir par action de l’acide sulfurique sur du fer : commercialisées en 1852 et présentées comme guérissant la maladie en dix à trente jours, elles s’imposèrent comme un traitement véritablement rationnel de l’anémie ferriprive. Elles furent suivies par d’innombrables autres formulations dont les célèbres « Pink Pilules for Pale People » (PPPP) de William Frederick Jackson, médecin à Brockville, dans l’Ontario, brevetées en 1886. Popularisées à la fin du XIXe siècle, elles furent distribuées en France à partir de 1893 sous le même nom de PPPP (« Pilules Pink pour Personnes Pâles »).

 Source : http://www.lequotidiendupharmacien.fr/article/2015/05/07/de-la-maladie-verte-aux-pilules-roses_208826#sthash.4s3EKiGt.dpuf
 

lundi, février 23, 2015

 ...  le nectar des fleurs contient de nombreus substances. Certaines auraient des propriétés antiparasitaires pour des hyménoptères de la famille des Apidae.
Des chercheurs de l’université de Dartmouth College, dans le New Hampshire (États-Unis) ont inoculé un parasite intestinal à des bourdons fébriles g. Bombus impatiens 'ouvrières' de l’espèce qui avaient été nourris avec un nectar sucré contenant huit substances actives.
La prolifération du parasite avait été bloquée par 4 substances particulièrement actives après avoir examiné les intestins des insectes au bout de sept jours :
On est impatient que ces bons résultats puissent être étendus aux abeilles ! Plantons du tabac, du thym, des catalpa pour les abeilles.
Source : Le Quotidien du Pharmacien n°3156

Bourdon des tiques ...

Un nouveau virus qui porte le nom d'un comté aux États-Unis où il a été découvert après une transmission par des tiques.
De quoi donner le bourdon aux autorités sanitaires en plus de la maladie de Lymes et l'encéphalite à tique ...

 « L’homme avait été mordu de multiples fois par des tiques quelques jours avant de tomber malade » ... avec de la fièvre et des maux de tête. Malgré la prise d’antibiotiques, son état s’est aggravé, notamment ses fonctions rénales et respiratoires. Il est décédé onze jours après l’apparition des symptômes. Des analyses sanguines poussées ont permis de déterminer qu’il s’agissait d’un nouveau virus de la famille des thogotovirus. Il a été baptisé « Bourbon », du nom du Comté où vivait le patient.
source :

mardi, février 03, 2015

Ipéca


Les premiers usages connus de l’ipéca datent du XVIIe siècle
Source http://www.lequotidiendupharmacien.fr/article/2015/01/29/une-racine-bresilienne-contre-la-dysenterie_198726#sthash.IR0w8TvM.dpuf

Si l'on soupçonne que l’igpecaya décrit par le géographe anglais Samuel Purchas (1575-1626) dans un ouvrage publié à Londres en 1625 puisse être l’ipécacuana (ou ipéca), c’est cependant avec le médecin hollandais Willem Piso (1611-1678) que débuta l’histoire de cette plante en Occident. Il observa une racine aux vertus quasiment miraculeuses, couramment utilisée par les sociétés indiennes pour traiter la dysenterie, alors qu’il accompagnait une expédition qui, de 1637 à 1644, visita les colonies néerlandaises de l’actuel Brésil. Piso consacra un chapitre entier à cette plante (« De ipécacuana ejusque facultatibus ») dans son Historia Naturalis Brasiliae (1648). Le botaniste anglais Nicholas Culpeper (1616-1654) l’évoqua à son tour cinq ans plus tard dans son Complete Herbal & English Physician.

Pour autant, la fabuleuse « racine brésilienne » ne fut guère utilisée en Europe avant une quarantaine d’années même si deux pharmaciens parisiens, Claquenelle et son gendre Poulain, en proposèrent dès 1650. Un médecin nommé Legras, en ayant ramené du Brésil en 1672, traita ses patients avec de trop fortes doses et ceux-ci expérimentèrent surtout sa toxicité.
C’est dans ce contexte qu’un marchand, Grenier, ayant cependant compris l’intérêt de la racine, en importa quelque 80 kg. Souhaitant crédibiliser son négoce et faire oublier l’infortune de Legras, il s’associa à un jeune médecin hollandais exerçant à Paris, Jean-Adrien Helvetius (1661-1727), pour promouvoir l’ipéca sous forme d’un remède « secret ». « Helvetius l’expérimenta d’abord sur des hommes obscurs ; puis sur des gens d’une condition élevée, puis enfin sur le Dauphin lui-même qu’il guérit d’un flux de sang, et il obtint alors de Louis XIV l’autorisation de faire à l’Hôtel-Dieu de Paris des expériences publiques sur les vertus antidysentériques de son arcane » : Armand Trousseau narra ainsi plaisamment dans son « Traité de thérapeutique et de matière médicale » (1875) le cheminement qui permit à Helvetius d’annoncer par voie d’affiche dans toute la capitale la qualité du remède « secret » pour lequel il venait d’obtenir une patente exclusive. Le roi lui offrit 1 000 Louis d’or en échange de la formule de la préparation. Mais les choses n’en restèrent pas là. Grenier, tenu éloigné des honneurs par Helvetius, lui intenta un procès qu’il perdit : de dépit, il révéla le secret de l’ipéca dans tout Paris…
Populaire jusqu’à l’imitation.
La racine d’ipécacuana se popularisa dans les pharmacopées au XVIIIe siècle, à une époque où la dysenterie était fréquente (on sait depuis qu’il s’agit d’un amœbicide et d’un émétique). Son extrait ou sa poudre furent intégrés à des formules magistrales parmi les plus emblématiques du moment (poudre de Dower, sirop de Desessartz, etc.). Cette popularité expliqua de nombreuses falsifications et l’emploi du terme d’« ipécacuana » pour toute plante vomitogène. Depuis, l’ipéca a connu des jours plus sombres dans de nombreux pays comme la France, où un index thérapeutique défavorable explique qu’il ne soit plus utilisé comme émétique depuis 1980.