;-) clin d'oeil en rébus aux anciens apothicaires
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jeudi, septembre 10, 2009

Le Figaro après la publication, mercredi soir, par Bercy et les ministères sociaux, des très officiels «Comptes nationaux de la santé»
La consommation de soins et de biens médicaux a représenté l'an dernier 170,5 milliards d'euros, soit 2 659 euros par habitant. La Sécu finance 75,5 % des soins, les complémentaires 13,7 % et les patients 9,4 %.

Cette étude exhaustive montre en effet qu'en 2008 les malades ont dû sortir davantage d'argent de leur poche pour se faire soigner. La part de la «consommation de soins et de biens médicaux» (soins hospitaliers et en ville, médicaments, transports sanitaires, lunettes…) directement financée par les ménages est passée à 9,4 %, contre 9 % l'année précédente. La différence provient des fameuses franchises instaurées par Nicolas Sarkozy (50 centimes par boîte de médicaments et par acte d'infirmier ou de kiné, 2 euros par transport en ambulance, dans la limite de 50 euros par an).
Cette tendance à la hausse a débuté en 2004. La part des ménages était alors tombée à 8,3 %. Depuis, les gouvernements ont déremboursé des médicaments (veinotoniques…), instauré un « forfait » d'un euro par consultation, augmenté le ticket modérateur pour ceux qui n'ont pas de médecin traitant… Et les dépassements d'honoraires ont augmenté.
En revanche, observée sur une période plus longue, la part des ménages reste stable : elle était de 9,6 % en 1995, soit 0,2 % de plus qu'actuellement ! Le «commun des patients» aura du mal à le croire. Cette stabilité découle « de deux évolutions de sens contraires », explique l'étude. Les dépenses de produits mal remboursés augmentent (médicaments pris en charge à 35 %, optique…).
Mais parallèlement, le nombre de patients en affection de longue durée (cancer, diabète, hémophilie, Parkinson…) grimpe lui aussi. Or, ces 9 millions de personnes sont prises en charge à 100 % par la Sécu.

La part des complémentaires, elle, augmente légèrement au fil des ans : elles couvrent de plus en plus de personnes et une partie des dépenses que la Sécu ne prend plus en charge, comme le
forfait hospitalier, leur est transférée. Au total, la France «reste l'un des pays où la prise en charge des dépenses de santé par les fonds publics est la plus importante».
La consommation de soins et de biens médicaux a représenté l'an dernier 170,5 milliards d'euros, soit 2 659 euros par habitant. Ce qui place la France vers le 8e ou 10e rang mondial, peu ou prou au même niveau que l'Allemagne, la Belgique, les pays nordiques ou l'Irlande.
En ajoutant les coûts de formation du personnel de santé, de recherche, de prévention, de prise en charge des personnes âgées et les arrêts de travail, la France consacre 11 % de son PIB aux « dépenses courantes de santé ». Soit, cette fois, la deuxième place mondiale, loin derrière les États-Unis (16 %) et au coude-à-coude avec la Suisse.

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