Lu dans le Journat International de Médecine J.I.M. .fr
''Philippe Clowez, pharmacien à Pont-l’Evêque, mycologue de grande renommée, qui procède au recensement des espèces et variétés de morilles depuis 1986. Dans les colonnes du Courrier Picard, ce passionné de champignons estimait il y a quelques jours qu’il ne suffisait pas d’éviter les champignons « vénéneux » pour être assuré de consommer des produits sans danger pour la santé. Selon lui, des champignons poussant en France, notamment dans certaines régions, présentent des taux de césium 134 et 137 trop élevés, héritage entre autres de l’accident de Tchernobyl. « Le césium de Tchernobyl s’est enfoncé dans le sol, pas loin de la surface. Or les champignons se reproduisent sous terre par leur mycélium, qui remonte la radioactivité présente dans le terreau. Les morilles comme les pieds bleus vont être les plus touchés, car ils ont un mycélium plus profond (…). Il y aura moins d’impact pour les champignons à reproduction profonde, tels les bolets » explique-t-il. Aussi, invite-t-il plus que jamais à respecter la recommandations des autorités sanitaires : il ne faut pas dépasser une consommation de 800 grammes de champignons par personne dans l’année. Cette « règle » n’est pas uniquement destinée à éviter la contamination par des agents radioactifs. D’une manière générale, les champignons « sauvages » sont fortement exposés à la pollution atmosphérique, surtout lorsqu’ils poussent près des routes, comme les morillons, lépiotes et autres agarics."